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Preview Pixeljunk Lifeline : le joyau caché de l'E3

Bien davantage qu'un jeu musical, le nouveau Pixeljunk est une expérience unique de création musicale contrôlé au PS Move. Transe garantie.

On avait beau tenir en haute estime le premier Pixeljunk sur le PSN, on ne s’attendait pas à la claque assénée par la présentation du nouveau titre de la série, Pixeljunk : Lifeline, développé pour le PS Move par Q Entertainment. Ce qu’il nous a été donné de voir tenait en effet plus du trip sensoriel expérimental que du jeu musical classique. Le meilleur indice en était l'implication de son créateur japonais Baiyo (également DJ à Kyoto) lors de sa présentation du jeu. Ce qui devait n'être qu'une démo s'est en effetprogressivement transformé en fascinant happening électro, un comble dans le cadre des évènements de l'E3 habituellement sous contrôle. À vrai dire, tout dans ce projet semble guidé par une démarche artistique sous l’égide de l’intuition plutôt que des critères commerciaux.

Une présentation hors du commun
PixelJunk Lifelike
Sans introduction d'aucune sorte, notre démonstrateur s'est jeté dans la partie, d'abord en douceur avant de monter en puissance : à l’écran, des formes circulaires en rosace semblaient attendre que quelque chose se produise. Le PS Move à la main, Baiyo esquisse à peine quelques gestes et c’est tout un environnement sonore qui prend vie, pulsant d'un bip de sonar oppressant. Une rythmique et une ligne de basse s’immiscent ensuite dans le mix, complétant la trame de base sur laquelle le présentateur tisse le reste de son morceau. Fouettant l’air de son PS Move, il assemble les différentes strates de son en un morceau qui ravive la mémoire de la techno de Détroit, avant de naviguer entre les influences au gré son inspiration. Ainsi se pratique le jeu, en se laissant porté par la vague du feeling, selon des enchaînements presque organiques et de fascinants effets de collages.

Pur trip sensoriel, Pixeljunk Lifeline se présente en fait comme une sorte d’établi ou de canevas vierge invitant à l’expérimentation. On débarque en effet dans le « jeu » sans indications ni tutoriel en bonne et due forme ; « C'est que les contrôles s'assimilent de façon très intuitive, à force de tâtonnement et d'expérimentation », nous promet-on. Le principe de base est très simple : à chaque geste est associé un son prédéfini ; et pour chaque région de l’écran vers laquelle le contrôleur est pointé, une « famille de sons ». Les boutons embarqués sur le PS Move permettent de retraiter les sons en direct pour les moduler. Pointer droit vers le centre de l’écran en pivotant le poignet produit également des variations plus petites et discrètes, tandis que le reste de la piste qui s’est constitué couche par couche se prolonge en arrière-plan.

Le cadre d'expérimentations musicales

Beaucoup plus sobre que celle de Child of Eden, la direction artistique vise ici l’épure et la sobriété généralisée : aucune fioriture ni débauche de moyens en vue, le jeu restitue une sorte de présence simple et immédiate du son, matérialisée à l’écran par des motifs volontairement basiques. Ces choix sont le fait de Baiyo, qui a tenu expressément à ce que le trip sonore ne souffre d'aucune distraction. Tout est fait pour qu’une « session » soit davantage une performance créatrice basée sur l’expérimentation qu’un jeu musical à objectif précis. Les « représentations » dureront aussi longtemps que vous le souhaitez, vous permettant de vous perdre complètement dans le pur plaisir induit par le modelage des sons.

Ceux qui attendent d’un jeu qu’il leur donne des objectifs clairs ne seront probablement pas sensibles à l’expérience Pixeljunk, puisque le jeu se veut surtout un outil de création musicale très ouvert. En ce qui nous concerne, il y a bien là un potentiel considérable, y compris en terme de solidité musicale de la performance. Autre exemple de son potentiel, il sera possible de jouer en coop sur la même machine et d’interagir à deux sur les couches de sons. Le jeu permettra également de broadcaster ses "parties" sur internet lors de sessions ouvertes à tous, encore une idée nouvelle et assez géniale que l'on a hâte de découvrir. Notons enfin qu’il devrait être possible d’enregistrer les sessions, une feature indispensable pour conserver une trace de ses meilleures improvisations. De notre côté, on attend de pied ferme la sortie du jeu prévu pour la fin de l’année 2011, même si rien n’a été précisé pour l’instant.

PixelJunk Lifelike
PixelJunk Lifelike
PixelJunk Lifelike
Source : Jeuxvideo.fr


14/06/2011
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