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Preview de Child Of Eden : déjà un petit goût de paradis

Nous avons pu essayer en profondeur le nouveau bébé de Mizuguchi. Que ce soit avec un pad ou avec Kinect, le titre nous a d'ores et déjà franchement enthousiasmé.

 

Après un remake de Rez sur Xbox 360, Q Entertainment revient sur consoles haute-définition avec un titre atypique nommé Child Of Eden. Son ambiance intrigante, éthérée, spectaculaire et osée est-elle cohérente ? Le gameplay est-il satisfaisant et suffisamment différent de celui de Rez pour justifier son existence ? Kinect est-il bien géré ? Toutes les réponses et bien plus, dans cette preview.

Child Of Eden : une histoire de REZ-eau
Au lancement de cette version Preview, et plus précisément dès le menu principal, on comprend rapidement que l'on n’est pas face à un jeu « ordinaire ». Une mystérieuse jeune femme asiatique du nom de Lumi occupe la partie centrale de l'écran. Une multitude de petits éléments en mouvement (à débloquer en finissant les missions) et surtout de petites sphères colorées gravitent autour d'elle.

Chaque sphère demeure en réalité une mission proposée par le titre, nous proposant de reconstituer petit à petit la personnalité de Lumi - le premier être humain - en récupérant les données et connaissances stockées dans l'Eden (l'Internet en version enrichie). Le hic, c'est qu'un virus d'origine inconnue s'infiltre lui aussi dans le réseau et infecte les archives d'Eden, ce qui nous complique évidemment la tâche. Il nous incombe donc de faire le ménage en plus de réussir notre mission initiale. Voilà un pitch atypique et intrigant, pour un jeu qui ne l'est pas moins.

Et pour cause, on retrouve derrière ce jeu : Tetsuya Mizuguchi, auteur notamment de Rez, Space Channel 5 et autres Lumines. Un créateur mélomane qui prend un malin plaisir à concevoir des titres aux concepts originaux et à la patte artistique exacerbée (« épileptique » diront certains).
D’ores et déjà une claque mémorable

Child Of Eden paraît par ailleurs très proche de Rez dans le fond : il s’agit d’un rail shooter spectaculaire, où le visuel et le sonore se mêlent harmonieusement. Et ce n'est pas le premier niveau - nommé Matrix - de cette preview qui nous fera dire le contraire. En effet, mise à part la vue interne, bien plus immersive que celle à la troisième personne de son aîné, on a vraiment l'impression d'être dans Rez. Ambiance futuriste avec multitude de formes géométriques rappelant certaines démos techniques, tirs concentrés, musique électronique bien punchy, couleurs modernes, bruitages typés percussions... les amateurs seront en terrain connu. En tout cas, au début.

Child Of Eden

Heureusement, à mi-parcours, après avoir fait la liaison spirituelle entre ses deux créations, Mizuguchi nous rassure en faisant littéralement « éclater » les barrières du long couloir proposé dans la première partie du niveau. Et cela, afin de nous fournir une expérience finalement assez distincte de celle de Rez. Plus immersif, ouvert, vivant et organique que son aîné, Child Of Eden nous a effectivement offert une expérience sensorielle véritablement puissante ainsi qu’enthousiasmante, dans laquelle le visuel et le sonore paraissent en totale osmose.

En outre, le moindre tir ou impact crée une source lumineuse mais également un son, lequel vient habilement se marier au thème musical en toile de fond. En résultent des missions dynamiques et envoûtantes faisant la part belle à une multitude d’effets spéciaux en tout genre (projections de particules, incrustation d’images réelles sur des modèles en 3D, rendu fil de fer, flashs...). Les musiques « électro » et les différents sons de percussion complètent ce tableau enivrant (les possesseurs de 5.1 seront d’ailleurs aux anges).

Si un tel parti-pris artistique ne plaira pas forcément à tous les joueurs, force est de constater que l’ensemble paraît cohérent et très travaillé, animé par une passion et un perfectionnisme nettement perceptibles. Lors de nos premiers instants de jeu, les choix colorés sonnaient toujours justes ; au même titre que les bruitages, le rendu esthétique des zones parcourues (aux inspirations souvent spatiale, aquatique ou végétale) paraissait ébouriffant, la claque sensorielle permanente. Cette version preview de Child Of Eden prouve d’ores et déjà que les développeurs japonais peuvent encore nous épater par leur créativité ainsi que nous toucher avec des thèmes tantôt universels tantôt typiquement nippons. Vous l’aurez compris, notre premier constat est plus que positif à propos de la réalisation quasi-magique de cette version pourtant non finale.

Un gameplay simple mais terriblement efficace
Cela dit, dans un jeu vidéo, la patte artistique ne fait pas tout. Il faut nécessairement que le gameplay tienne la route pour nous satisfaire. Et là encore, Child Of Eden convainc grâce à une expérience qui tire également son sel de l'interactivité proposée au joueur. Car même si l'arrivée des éléments à éliminer est fixe, et par définition programmée par les développeurs, l'ordre ainsi que la nature des actions réalisées dépendent intrinsèquement du joueur. Ce dernier peut ainsi choisir de tirer sur telle chose plutôt qu'une autre, avec telle ou telle arme... Et ainsi, composer sa propre expérience visuelle et sonore.

Child Of Eden
Notons d'ailleurs que de nombreux éléments « annexes » (dont la destruction n'est pas obligatoire) jonchent les zones et qu'il n'est pas rare d'en manquer. Qu'à cela ne tienne : il faudra relancer la mission et annihiler un maximum d'éléments pour avoir le meilleur score possible ; la dimension scoring étant bien présente, tout comme le challenge. L'avancée se corse en effet sensiblement dès la deuxième mission du jeu. Il est ainsi rapidement nécessaire d'être concentré et précis car si l'on se fait trop toucher par nos ennemis (on perd tous ses points de vie), c'est la fin de la mission. Il faudra alors recommencer depuis le début. À l'ancienne donc.
Que les plus frileux se rassurent : le système de jeu n'a rien de bien compliqué dans le fond. On peut soit verrouiller une ou plusieurs cibles que l'on abattra ensuite - comme dans Rez - (parfois en « lockant » plusieurs fois une même cible pour plus d'efficacité destructive), soit utiliser de petits lasers magenta (efficaces contre les éléments de la même couleur et très rapides mais moins puissants), soit utiliser le coup spécial « Euphoria » annihilant tout ennemi aux alentours mais disponible en nombre très limité. Pour récupérer de l'Euphoria, il suffit de tirer sur une petite sphère dédiée. En parallèle, il est nécessaire de tirer sur une sphère bleue pour reprendre de la vie. Et même si l'action a l'air brouillonne d'un œil extérieur, tout est maîtrisé lorsque l'on joue ; ce qui donne un sentiment de pouvoir voire de surpuissance, particulièrement jouissif.

Le choix stratégique des armes offre, lui, une profondeur au gameplay accrue par rapport à Rez sans pour autant le rendre trop complexe. L'expérience ayant aussi une vocation contemplative, les développeurs ont fait le choix de mécaniques simples et accessibles, mais toujours efficaces. À l'image de l'interface (HUD) par défaut très discrète, même si l’on peut la rendre plus fournie en passant par les options. Tout cela afin d'accroître l'immersion, naturellement.
Kinect ou manette ?
Justement, force est de constater que le pari s'avère réussi, que l'on joue au pad ou avec Kinect. Car oui, même si la communication de l'éditeur paraît clairement orientée sur l'utilisation de Kinect, Child Of Eden se contrôle également à la manette, comme dans Rez. Aucun souci de maniabilité : le stick et trois boutons suffisent pour prendre du plaisir. Du côté de Kinect, l’expérience nous a paru tout aussi louable sur cette version preview, malgré un petit temps d'adaptation et le fait que l'on soit moins serein qu’au pad lors des moments chauds. Aucun souci de reconnaissance n’a pointé le bout de son nez, c’est très rassurant.

Child Of Eden
Dans le type de configuration par défaut, on peut affilier notre main droite au tir avec lock (il suffit de pousser la main en avant pour lancer la salve) ainsi que la main gauche au tir de lasers, et enfin lever les bras pour lancer l’Euphoria. La maniabilité avec Kinect nécessite bien sûr davantage d’énergie et de pré-requis (au niveau de l’espace autour de nous notamment). Cette dernière semble, de surcroît, à la fois plus et moins immersive qu’au pad. Explications : d’un côté, elle propose d’interagir plus naturellement avec le titre en nous demandant d’user de notre corps. Cela peut apparaître comme la dimension ultime de l’expérience Child Of Eden, le joueur ayant l’impression d’influer directement sur les évènements, sans interface/périphérique intermédiaire. Cependant, en se délestant du pad, on abandonne aussi les vibrations.

Et mine de rien, ces dernières apportent beaucoup à l’immersion : chaque élément visé ou éliminé donnant lieu à une vibration. Il en résulte un certain manque d’impact lorsque l’on joue avec Kinect, là où la manette offre un mélange des sens (vue, ouïe et toucher) optimal. Rien de dommageable néanmoins. Cependant, on se mettrait presque à espérer l’arrivée de gants vibrants qui rendraient pour le coup l’expérience Kinect parfaite. Notons que le viseur est plus gros avec Kinect qu'avec le pad; il nous est ainsi paru davantage aisé de viser plusieurs éléments simultanément et par extension, d’avoir un meilleur score.

Le(s) mot(s) de la fin
Child Of Eden
Au final, cette entrevue anticipée avec Child Of Eden s’est avérée particulièrement concluante. Si le parti-pris esthétique laissera probablement certains joueurs de marbre, force est de constater que la nouvelle œuvre de Mizuguchi se veut d’ores et déjà très convaincante aussi bien sur le fond que sur la forme. Une expérience cohérente et percutante qui promet d’être extrêmement captivante ainsi que dépaysante. Les amateurs de Rez et autres curieux se doivent donc d’attendre avec impatience et enthousiasme sa sortie (le 17 juin sur Xbox 360 et en septembre sur PS3).

Reste à voir sur la version finale quels seront la durée de vie et les prix pratiqués (vraisemblablement 50 euros sur Xbox 360). En effet, Rez avait déjà le défaut d’être très court et seules cinq missions différentes apparaissaient dans la preview. Bien que variées, très intenses et jouissives, ces dernières ne duraient pas plus d’une quinzaine de minutes. Il s’agit donc d’une variable importante qui pourra réfréner certaines personnes, même si le titre comporte un bon nombre de bonus à débloquer ainsi qu’une dimension scoring nous incitant à nous améliorer... et tout simplement un tel plaisir procuré, que l’on y retournera sans aucun doute fréquemment (à l’instar d’un Rez ou d’un Flower) avec envie. Tout cela afin de bénéficier à nouveau de ces moments d’extase sensorielle rare. Terminons sur cette jolie phrase poétique incluse dans le jeu : « L'extase pave notre chemin, beauté pure au cœur de tout ».

Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden

Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden
Child Of Eden
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Child Of Eden

Source: Jeuxvideo.fr


05/05/2011
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