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Preview : Brink, le FPS tout azimuts

Splash Damage est à quelques semaines de dégoupiller sa grenade vidéoludique, l'occasion pour le développeur et son éditeur, Bethesda, d'inviter la presse européenne à une prise en main de son jeu.

 

Brink
En mai 2010, Bethesda avait présenté aux journalistes une version de Brink déjà bien avancée. Presque un an plus tard, rebelote avec une version proche de la finalisation. Cerise sur le gâteau : le principe de cette présentation est d'enfermer pendant deux heures huit journalistes dans une salle obscure avec huit PS3 en réseau local. Un plaisir que nous n'avions pas eu l'année dernière et que l'on ne va pas bouder. La particularité de Brink c'est de proposer des missions ouvertes, des champs de batailles, accessibles jusqu'à 16 joueurs. À défaut, des bots viennent remplir la partie pour toujours maintenir les équipes à huit.

Satané réchauffement climatique !
Brink
L'histoire du jeu se passe en 2045, sur l'Ark, une cité flottante où les derniers survivants de l'humanité se livrent à une guerre civile sans pitié. À la base, la mégapole était un fleuron prospère de l'industrie high-tech. Une nouvelle ville promise à un avenir radieux. Mais la brusque montée des eaux en 2020 a entraîné une vague d'immigration sans précédent et la qualité de vie s'est considérablement dégradée au fur et à mesure que les partenaires commerciaux de l'Ark disparaissaient sous l'eau. Isolée, et partiellement désolée, la ville géante est désormais déchirée en deux : d'un côté certains veulent coûte que coûte la protéger ainsi que l'idéal de vie qu'elle a incarné alors que d'autres veulent utiliser ses ressources afin de partir retrouver des survivants, d'autres traces émergées d'humanité.

Vous l'aurez compris, ce conflit armé n'a pas vraiment de gentil, ni de méchant. Seulement deux camps qui ont deux idéologies différentes et qui se valent. Jusqu'à quel point devons-nous nous soucier des autres ? Jusqu'à risquer notre propre survie ? Brink est loin d'être un recueil de philosophie, mais il avance avec une base narrative très intéressante. Ça nous change des éternelles mises en scène avec de vilains russes/chinois/terroristes/iraniens/etc. - rayez la (les) mention(s) inutile(s). Nous n'en sauront pas plus, peut-être que le scénario lèvera le voile sur d'éventuels traitres et manipulateurs cachés dans chaque camp, apportant ainsi encore un peu plus de profondeur à la trame principale. Ça n'est pas un élément déterminant, mais le charme n'en serait que plus fort.

Un peu de tuning ?
Brink
Avant d'entrer dans le vif du sujet, profitons déjà de la préparation du combat. Ici, il n'est pas question d'entrer dans la peau d'un héros prédéfini, mais de créer de toutes pièces son combattant (10 emplacements maximums de personnages créés). Une fois que l'on lui a attribué un camp, la première chose est de déterminer son gabarit, un élément indispensable sur lequel on reviendra plus tard. Ensuite, il faut le saper avec classe. Les forces de sécurité de l'Ark ont une apparence plus traditionnelle et un équipement vestimentaire plus militaire, tandis que la résistance se fringue surtout avec des lambeaux stylisés et arbore un look plus junkie, coiffures négligées et tatouages tribaux. Rien n'étant obligatoire, on peut très bien avoir un résistant propre sur lui et un membre des forces de sécurité bien hype.

Une fois les présentations faites, il faut choisir son armement. Comme tout jeu multijoueur qui se respecte, Brink est soumis à l'évolution des protagonistes par l'expérience. De nouvelles armes et améliorations de ces dernières se débloquent au fur et à mesure de progression. Mais attention, chaque upgrade aura une conséquence. Par exemple, augmenter la cadence de tir diminue la précision alors qu'augmenter la taille du chargeur accroît le temps de chargement. Viennent ensuite les choix des capacités spéciales (50 au total), qui nécessitent parfois l'usage d'une classe en particulier (sujet sur lequel nous allons revenir, en plus de celui des gabarits, pas d'impatience). Bref, une gestion poussée, mais très accessible de l'avatar avec lequel on va défourailler sur tout ce qui ne porte pas nos couleurs.

De l'action non-stop...
Brink
Direction le champ de bataille. Chaque - immense - carte a son objectif principal et ses objectifs annexes servant ce premier. Protéger un VIP ou un véhicule bélier, par exemple, le camp d'en face devant évidemment les neutraliser. C'est là qu'intervient le job en équipe : il faut choisir sa classe de personnage afin d'avoir un rôle plus défini là-dedans. Soldat, médecin ou ingénieur ? Selon votre goût ! Faire sauter une porte, un accès, pirater un terminal, permettent d'accélérer ou de ralentir la marche, s'assurer que personne ne tombe au combat, relever les blesser est un moyen de maintenir la pression sur le camp adverse depuis la ligne de front. Une interface d'accès rapide permet de visualiser les différents objectifs de mission, également de s'en attribuer un afin d'être dans le bon rythme collectif.

L'une des gâchettes de la manette permet de courir, de sauter une barrière et d'escalader un mur à la façon d'un Mirror's Edge. Ce gameplay est surtout profitable aux petits gabarits (on y arrive enfin !). Les grosses brutes peuvent transporter un arsenal lourd et encaissent beaucoup de dégâts avant de passer l'arme à gauche, mais question rapidité et agilité c'est quasi-nul. Alors que les petits freluquets ont beau avoir du mal à encaisser les tirs, aucun obstacle ne les arrête. Infiltrer les lignes ennemies avec rapidité n'a jamais été aussi facile ! Entre les deux, on a le gars moyen, le polyvalent qui n'a ni force ni faiblesse. Ainsi, la tactique sur le terrain se dessine en fonction du goûts des joueurs : le campeur y trouvera son compte, le fonceur également. Ils peuvent même travailler main dans la main !

L'esquisse d'une belle claque !
Brink
Brink jouit d'un level design et d'un character design tous les deux très sympathiques. À mi-chemin entre le réalisme et la bande-dessinée avec un équilibre parfait. Les tronches des soldats sont caricaturales, mais pas exagérées, les couleurs sont vives, mais pas criardes. Autant de détails qui rendent le titre visuellement très sympathique. Le jeu est d'autant plus agréable qu'il propose une réalisation soignée, sans saccade ni ralentissement même lorsque l'action inonde l'écran. Et pourtant on peut vous assurer qu'à huit journalistes nerveux ça jouait serré ! Le temps mort n'a pas sa place et le soft sert vraisemblablement très bien son crédo techniquement parlant.

Vous l'aurez compris, cette prise en main de Brink nous a emballé, et pas qu'un peu ! Ne serait-ce par son côté simultanément sérieux (le background, l'aspect collectif) et décalé (le design global, l'action). Un titre qui veut souffler une petite brise rafraîchissante dans la catégorie des FPS, ça n'est pas de refus. Bulletstorm d'EA propose ce genre d'expérience à sa façon en solo, imaginez la même chose puissance 16 en terme d'émotions collectives. Que l'on soit brutal ou subtil, que l'on aime les attaques éclairs ou la tactique mesurée, ce FPS est potentiellement capable de rassembler sous sa bannière un maximum de joueurs. Splash Damage est probablement en train de marquer un bien bel essai. Si Bethesda le transforme, il n'est pas impossible que Brink soit l'un des jeux de l'année 2011.

Jeuxvideo.fr

Brink
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09/03/2011
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