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Trois longues années après la sortie du précédent opus, 2K Games se décide enfin à donner une suite à la saga Top Spin. Une suite qui doit débarquer le 18 mars prochain et que nous avons eu l'occasion au travers d'une version preview certes limitée (différentes sections du jeu n'étant pas accessibles), mais malgré tout déjà plus qu'encourageante. Nous avons profité de ces quelques heures - manettes Xbox 360 en mains - pour nous familiariser avec les contrôles / les nouveautés et nous vous en rendons compte maintenant. Top Spin 4 : quand simulation et tennis font bon ménage.

Si nous prendrons sans doute le temps de voir plus détails ce qui oppose Top Spin à son grand concurrent - le Virtua Tennis de Sega - à l'occasion du test, nous profitons de cette preview pour revenir sur les principales différences qui existent entre Top Spin 3 et ce quatrième opus. C'est en effet en détaillant les remarques faites par de nombreux joueurs de Top Spin 3 que nos hôtes - Stéphane Dupas (président de 2K Czech) et Rémi Ercolani (game designer chez 2K Czech) - ont amorcé cette session prise en main de leur protégé.

Il ressort que pour de nombreux joueurs l'aspect simulation de Top Spin 3 était parfois un peu trop exigeant : un problème qui touche évidemment davantage les joueurs occasionnels que les purs et durs... Je vois déjà ces derniers frémirent à l'idée que leur jeu favori ait été par trop simplifié pour toucher la grande masse des amateurs de tennis. Bien sûr, il nous faudra nous en assurer lors du test, mais cela ne semble pas devoir être le cas avec Top Spin 4. Plutôt que de simplifier le concept de leur titre, les développeurs ont cherché à mieux guider les joueurs.

Du coup, toute la partie académie du tennis a été refondue afin de mieux prendre le débutant par la main. L'idée est ici d'enchaîner les entraînements afin de comprendre toutes les mécaniques de jeu qui posent problème aux débutants : le fait de revenir au centre après avoir frappé la balle ou de parvenir à envoyer la balle à l'opposé de son sens de déplacement. Ensuite, d'autres entraînements sont disponibles, mais avec à chaque fois cette orientation nouvelle que les développeurs à savoir la focalisation des objectifs sur les styles de jeu.

Il s'agit cette fois d'expliquer aux joueurs que le tennis fonctionne suivant différents styles de jeu (service-volée, fond de court défensif, fond de court offensif) et que chacun de ces styles fait intervenir différentes aptitudes. Ainsi, le débutant est plus à même de sélectionner un joueur célèbre (Federer, Nadal, Djokovic, Roddick...) et d'utiliser à fond son potentiel. De la même manière, lorsqu'il créé son propre personnage (au travers du mode carrière) il est davantage en mesure de le faire progresser en fonction de ses besoins sur le court.

Autre élément ajouté pour faciliter l'accès au jeu sans toutefois en dénaturer le gameplay pour les habitués : la possibilité d'afficher des aides de jeu sous forme d'indicateurs très visuels. Il y a par exemple l'endroit où la balle va rebondir afin que les joueurs puissent mieux se préparer à frapper, mais aussi un indicateur de timing qui donne une information texte sur le moment où nous avons lâché un coup : de très tard à très tôt en passant par bon et excellent. Ces éléments sont beaucoup plus clairs qu'une explication dans un manuel et permettent une progression plus rapide.

Il va sans dire que les joueurs plus expérimentés se passeront de telles options aussi vite que possible, mais il est bon d'avoir ainsi plusieurs manières de progresser. Dans le fond, Top Spin 4 ne change pas tant que ça de Top Spin 3, mais on sent que les développeurs ont cherché à le rendre plus accessible sans jamais en altérer le contenu pour les joueurs habitués. Ces derniers retrouveront donc l'aspect simulation qui a fait le succès de la série avec la très grande importance du timing au moment de la frappe.



De manière simpliste, disons que le joueur a deux choix au moment de frapper : une pression rapide sur l'un des boutons de la manette (coup plat, lifté, slicé, lobé) pour faire un « coup assuré » ou une pression plus longue avec relâchement au moment de la frappe pour envoyer un « coup précis ». Ce dernier est plus efficace, plus difficile à retourner, mais il est évidemment plus délicat à réaliser et nécessite une plus grande préparation. Cela dit, c'est un cercle vertueux, car si on réussit un tel coup, on aura plus de temps pour le prochain : notre adversaire étant normalement mis en difficulté.

Côté jeu, nous avons pris un réel plaisir durant les quelques heures qu'a duré notre session de prise en main. Il est encore trop tôt pour comparer véritablement ce nouvel opus à son prédécesseur, mais il semble déjà à peu près certain que cet épisode ne sera pas un mauvais cru. On sent très rapidement la marge de progression nécessaire pour franchir les niveaux de difficulté de l'intelligence artificielle et même si la finalité reste le multijoueur, on devrait passer de bons moments à jouer en solitaire via le mode carrière.

Pour l'heure, nous avons principalement retenu l'importance de ne pas utiliser un joueur à contre-emploi. Ainsi, quand Roddick mise sur sa puissance, Chang utilisera son endurance et sa mobilité pour l'emporter. Tous les joueurs célèbres ont leur spécificité et cela génère d'intéressants matchs où s'opposent styles et tactiques de jeu. Notons enfin, la présence de coach qui sont l'occasion de pousser les joueurs à utiliser tous les coups disponibles, mais aussi à obtenir des bonus dans les compartiments de jeu que l'on préfère.

Au fur et à mesure de l'évolution de notre joueur personnalisé, on éveille la curiosité de coachs qui nous proposent des objectifs à remplir durant les matchs. Ces objectifs atteints, on débloque des bonus tels que « précision en seconde balle » ou « pro du passing shot ». Des bonus qui permettent d'apporter un peu de variété à un gameplay déjà bien riche et qui ont leur importance avant de se lancer dans le multijoueur. Notons à ce sujet - et sans entrer encore trop dans les détails - que Top Spin 4 proposera toutes les combinaisons de jeux online / offline si ce n'est le mode online à quatre consoles simultanément (pour des raisons de ping) et le mode en écran partagé (pour des raisons de performances).

Source : Jeuxvideo.fr