Test Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City
Quelques trop longues semaines après la sortie de The Ballad Of Gay Tony sur Xbox 360, Rockstar Games nous propose enfin de découvrir les deux extensions de Grand Theft Auto sur PC et PlayStation 3. Un bonheur n'arrivant jamais seul, cette sortie est aussi l'occasion de découvrir ces deux aventures supplémentaires en version DVD sur la console de Microsoft. Une excellente idée d'autant que le téléchargement de 5 Go de données n'est jamais évident et qu'Episodes From Liberty City n'a pas besoin du jeu original pour fonctionner.
The Lost And Damned
Disponibles depuis plus d'un an sur Xbox 360, les aventures de Johnny Klebitz ont pris leur temps avant de débarquer sur PC / PlayStation 3 et les amateurs remercieront ce pack - Episodes From Liberty City - qui leur permet enfin d'incarner le fameux biker. Le scénario débute alors que Billy Grey vient d'être libéré. D'un tempérament pour le moins volcanique, le patron du gang The Lost va sans doute voir d'un mauvais œil les arrangements que Johnny a conclu afin d'assurer la survie de son groupe. À travers une bonne vingtaine de missions, le scénario de The Lost And Damned nous permet de voir l'évolution des relations entre les leaders alors que - dans la peau de Johnny Klebitz - nous faisons notre maximum pour ménager la chèvre et le chou.
Dans la pratique, The Lost And Damned reprend le fonctionnement de Grand Theft Auto IV en nous proposons une progression très scénarisée faite de multiples séquences cinématiques. Les missions s'enchaînent bien, mais nous aurions aimé un peu plus de liant et des références moins lourdes à GTA IV en faisant intervenir son héros - Niko Bellic - de manière un peu plus subtile. Il ne faut cependant pas bouder son plaisir, les rebondissements sont nombreux, plutôt bien amenés et la lassitude ne gagne jamais le joueur qui peut compte sur 10 à 15 bonnes heures de jeu. En terme de gameplay, on apprécie le fait que la conduite des motos - gang oblige - ait été sensiblement améliorée, même si nous n'aurions pas été contre encore un peu de souplesse.
Le côté biker profite également du fait que la ville est entièrement débloquée dès le début du jeu et que les missions fassent souvent appel à notre gang. Du coup, le joueur est rarement seul et même si les équipées sauvages sont un peu répétitives, il est toujours amusant de se déplacer en bande. On regrettera par contre que le niveau de difficulté n'ait pas été relevé et les missions sont globalement assez simples, d'autant qu'un nouveau système de checkpoints évitent d'avoir à les recommencer depuis le début en cas d'échec. Notons également la présence de quelques nouveaux modes de jeu en multi, de multiples véhicules supplémentaires et d'armes plutôt originales que nous vous laissons découvrir par vous-mêmes : sans révolutionner GTA, The Lost And Damned apporte un peu de fraîcheur et de variété fort bien vues !
The Ballad Of Gay Tony
Autre extension, autre ambiance, The Ballad Of Gay Tony nous propose de découvrir la face cachée de Liberty City, celle des nuits qui ne se terminent qu'au petit matin, le nez copieusement repoudré ! Ici, nous incarnons Luis Lopez, garde du corps, conseiller, videur et même homme à tout faire de la star des nuits de Liberty City, Anthony 'Gay Tony' Prince. Ce dernier possède certaines des plus fameuses discothèques de la ville, mais s'il s'y connait en relations humaines, le bougre ne sait pas gérer son business. Il croule sous les dettes et c'est à Luis Lopez - autrement dit à nous - qu'il revient de trouver des solutions. Coincé entre sa loyauté pour son vieil ami, ses anciens amis qui semblent ne plus le reconnaître et des usuriers peu recommandables, nous allons devoir louvoyer !
Si The Lost And Damned permettait déjà de bien renouveler Grand Theft Auto, on sent que les développeurs de Rockstar se sont véritablement lâchés au travers des 24 missions de The Ballad Of Gay Tony. Pas question de parler de réalisme, les situations sont toutes plus improbables les unes que les autres, mais l'ensemble est tout bonnement jubilatoire et nous garderons longtemps en mémoire cette mission sur le toit d'une rame de métro ou les multiples passages en hélico. The Ballad Of Gay Tony est un concentré de délire qui ne laisse guère le temps de souffler. Afin d'assurer le rythme du jeu et de ne pas obliger les joueurs à recommencer les missions depuis le début, les développeurs ont d'ailleurs conservé le système de checkpoints alors qu'il est maintenant possible de garder une trace de sa meilleure performance.
Il s'agit ici - à la manière d'un Hitman - de nous donner envie de recommencer les missions afin d'obtenir un meilleur score, de réaliser un sans-faute et de réussir les objectifs secondaires, tout ça en un minimum de temps. L'idée est excellente et se prête bien aux délires de Gay Tony, même si nombre de joueurs auraient de toute façon retenté ce fameux triathlon contre Mori Kibbutz ou refait quelques missions pour le seul plaisir de jouer encore avec les nouvelles armes / nouveaux véhicules ! Il nous faut aussi souligner le soin apporté à l'écriture des personnages - mention spéciale pour un Luis Lopez particulièrement charismatique - et à l'ambiance de cette extension. Enfin, tempérons tout de même notre enthousiasme en mentionnant quelques lacunes techniques qui rendent la conduite ou la visée pas toujours très précises (sur console) alors que certains joueurs PC pesteront encore contre cette optimisation à la serpe.
Conclusion
En réunissant au travers d'un seul coffret les deux extensions conçues pour Grand Theft Auto IV, Rockstar devrait faire plaisir à tout un tas de monde. Aux joueurs PC / PlayStation 3 tout d'abord puisque les extensions n'étaient pas encore disponibles sur ces plateformes et que leur qualité permet de se replonger avec plaisir dans les rues crasseuses de Liberty City. Rockstar fait également plaisir aux possesseurs de petites connexions Internet puisqu'en version Xbox 360, il fallait télécharger presque 5 Go de données alors que maintenant tout se trouve sur une simple galette ! Enfin, le studio devrait ravir ses actionnaires en exploitant encore un peu plus la fameuse licence : il faut dire qu'avec plus de 25 heures de jeu, deux univers originaux et un fonctionnement qui ne nécessite pas de posséder le jeu de base, il faut vraiment être réfractaire à Grand Theft Auto pour ne pas se laisser tenter !
Grand Theft Auto : Episodes From Liberty City
Rockstar Games
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Réalisation | ||
Prise en main | ||
Durée de vie solo | ||
Durée de vie multi | ||
Des situations complètement délirantes
Des personnages haut en couleur
Un minimum de 20 - 25 heures de jeu
Inutile de posséder Grand Theft Auto IV
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