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Test de Knights Contract : Namco Bandai tient-il son Castlevania ?

Après la bataille livrée en 2010 entre les poids lourds du Beat'em All, Namco Bandai propose maintenant un Knights Contract intéressant mais gâché par trop de gros défauts.

 

Avec Knights Contract, Namco Bandai arrive un peu après la bataille : Bayonetta, Dante’s Inferno, God of War III et Castlevania sont en effet parus en 2010. L’éditeur japonais profite donc d’une activité relativement calme niveau action pure pour placer son Beat’em All qui tache. Un choix marketing judicieux pour écouler sa bouse ou une réelle volonté de prendre le temps pour sortir un titre de qualité ? Un peu des deux, herr gamer !

De la vraie fausse coopération

Knights Contract
Knights Contract met en scène Heinrich et Gretchen, un ancien bourreau et la sorcière qu’il a exécutée cent ans plus tôt, contraints de faire équipe pour terrasser Faust et les sept sorcières qui menacent l’humanité. Lui est baraqué, immortel et dispose d’une grosse faux acérée tandis qu’elle est fragile, mais peut lancer six sorts différents (plus six pouvoirs annexes) sur les ennemis qui peuplent les niveaux.

Knights Contract
Le système de jeu fait donc la part belle aux combos mélangeant mêlée et magie, entre Dante's Inferno et Ninja Gaiden niveau animations, bien souvent ponctués par un finish move violent à base d’action contextuelle. Si les sorts et leurs évolutions dressent un panel suffisamment large d’attaques pour renouveler les fights sur la durée, ce n’est pas le cas des attaques de ce pauvre Heinrich qui devra composer avec trois malheureux enchainements de base dont les quelques déclinaisons n’exciteront même pas les adeptes de Double Dragon. Entre le coup faible, le coup fort et la choppe, on ne peut pas dire que Game Republic ait cherché à dépoussiérer un tantinet la prise en main chère au genre comme avaient pu le faire Bayonetta ou Castlevania l'année dernière. Dommage, l'idée de coopération était intéressante de ce point de vue.


Reste que l’équilibre protection / action offert par le titre fonctionne relativement bien, le fait de ne contrôler que Heinrich quasiment tout le long de l’aventure (une bonne douzaine d'heures en normal) n’étant pas vraiment un problème en soit. Porter Gretchen lui fait regagner de la santé, tout en vous empêchant de taper, la belle sorcière n'étant de toute façon pas très autonome. Il faudra donc se dépêcher de marteler la touche A/Croix lorsque notre molosse met un genoux à terre pour reprendre ses esprits, sans quoi Gretchen ne manquera pas de se faire chopper et dézinguer par l'adversaire.

Une triste entrée en matière
Knights Contract
Mais le plus gros problème de Knights Contract vient en fait de son entame calamiteuse à tous les égards : rythme haché horripilant (chargement, trois pas, chargement, cinématique, chargement, combat, chargement, cinématique…), design sans âme des personnages comme des environnements, caméra sans cesse à la rue dans les couloirs étroits qui composent les trois quarts du jeu et intelligence artificielle déplorable de notre alliée nous poussent carrément à jeter l’éponge.

Knights Contract
L’apothéose est même atteinte lors du chapitre 7, pendant le combat face à Holda, tellement mal branlé que trente tentatives nous ont été nécessaires pour en venir à bout. Il faut dire qu’en mélangeant caméra libre et angles fixes lors de certaines séquences, Game Republic ne se fait pas que des amis du côté des joueurs. L’action est parfois à peine lisible, ce qui peut s’avérer problématique voire anxiogène lorsqu’un boss comme celui-ci peut vous dégager de l’arène (et donc vous faire mourir) en une pichenette mal placée, ou que votre débile d'alliée fait tout son possible pour vous faire perdre. Agaçant, crispant, frustrant, énervant... le moment de rupture n'est pas loin...


C’est d’ailleurs à partir de ce point critique du jeu que tout commence à aller (un peu) mieux. Les niveaux deviennent un peu plus fous, l’ambiance se fait légèrement moins pince sans rire et le rythme réussi enfin à s’emballer un peu. Les couloirs disposés en labyrinthes restent néanmoins une constante : si ce n’est pas un problème de devoir se balader un peu pour trouver son chemin par moment, l’absence totale d’indication et la monotonie des décors empêchant tout repère visuel perturbent énormément la progression, déjà pas franchement couillue jusqu’alors.

Des boss énormes !
Avec ces niveaux au déroulement insipide, on se demande vraiment si Namco Bandai ne cherche pas en fait à temporiser entre chaque boss. Presque tous intéressants à combattre, presque tous massifs et vraiment jolis, les nombreux combats de milieu/fin de chapitres constituent vraiment le gros point fort de ce Knights Contract. Chaque ennemi possède sa faiblesse, qu'il faudra cerner rapidement pour arriver à la séquence finale de mise à mort, à base de QTE frustrante que l'on apprend par l'échec (prévoyez un bout de papier, histoire de noter les enchainements...). Pas la meilleure manière d'achever un combat sympatoche, mais qui a au moins le mérite de disposer d'une mise en scène stylée... que l'on prend le temps de regarder au bout de cinq échecs, une fois la séquence de QTE apprise par cœur !

Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Des personnages qui manquent de charisme, mais des boss qui en jettent !

Résumer Knights Contract à une succession de ratages et de défauts ne serait pas juste. Maladroit, bancal, pas bien joli par moment, le Beat'em All de Namco Bandai dispose malgré tout d'une certaine aura, entretenue peu ou prou grâce à un système de combat certes limité mais débridé et agréable et surtout à des thèmes musicaux très réussis. Seul point d'orgue d'une réalisation sans ampleur alternant le chouette (les magies, quelques ennemis, les boss) et le vraiment pas chouette (les décors, le HUD, quelques ennemis), l'OST de Knights Contract ne saurait néanmoins à elle seule justifier l'acquisition du jeu. La marche était trop haute pour Game Republic, qui nous aura au final largement plus convaincu avec son Majin and the Forsaken Kingdom qu'avec ce trop perfectible Knights Contract.

Conclusion
Après une entame catastrophique à tous les niveaux, Knights Contract relève un peu le niveau dans sa deuxième moitié grâce un rythme mieux géré et de meilleures idées de design permettant enfin de profiter d’un système de combat un poil bourrin mais riche en sensations. Malgré tout, la niaiserie du scénario, le manque de variété du bestiaire et les gros problèmes de caméra pèsent trop lourd pour que l’on conseille Knights Contract à tout le monde. Si vous aimez les thèmes orchestraux de qualité et les boss énormes, et surtout si vous savez pardonner les grosses erreurs de calibrage/finition, Knights Contract n’attend peut-être que vous…pour peu que vous ayez déjà torché Bayonetta et Castlevania : Lords of Shadow, cela va sans dire.

 

Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract
Knights Contract

Les +

  • Système de combat dynamique
  • Excellente OST
  • Facile à prendre en main
  • Beaucoup de boss massifs

Les -

  • Problèmes de caméra
  • Problèmes de rythme
  • Alliée débile
  • Scénario très bof
  • Bestiaire limité
  • Design général quelconque

 

La note de jeuxvideo.fr

5.0/10


28/02/2011
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