Test de Ghostbusters : Sanctum of Slime. De la coop vite fait mal fait

Ghostbusters : Sanctum of Slimes montre qu'un bon concept marrié à une bonne licence ne font pas nécessairement un bon jeu.

Près de deux ans après la bonne surprise SOS Fantômes : le jeu vidéo, les chasseurs de spectres reviennent en téléchargement sur Xbox 360 et Playstation 3. Si le thème musical de Ray Parker Jr claque toujours autant, ce n’est pas vraiment le cas de ce Sanctum of Slime, trop perclus de défauts pour que l’on s’y intéresse sérieusement.

SOS Fantômes de Savoie

Première déception : les truculents Venkman, Stantz, Spengler et Zeddemore des longs métrages laissent ici leur place à quatre nouvelles têtes, de jeunes recrues qui manquent autant de charisme que les soporifiques cinématiques sous forme de bandes-dessinées qui tentent de nous faire avaler une histoire dont on se contrefiche dès le départ. Tout ce qu’on veut, c’est dézinguer de l’ectoplasme sans jamais, mais alors jamais, croiser les effluves.

Une nouvelle fois, Sanctum of Slime fait tout pour nous ôter le sourire. Si la 3D en vue isométrique proposée n’est pas forcément une mauvaise idée pour un jeu axé sur la coopération, difficile de tolérer la pauvreté graphique de l’ensemble. Que les environnements souffrent d’un design très commun passe encore, mais que le jeu se permette de ramer alors que trois pauvres ennemis apparaissent à l'écran, c’est déjà moins acceptable.

Manque d'inspiration général

Décidés à se réfugier derrière un gameplay béton pour prendre un peu de plaisir dans ce Ghostbusters, nous voilà cette fois cueillis par des imprécisions chroniques dans le contrôle, qu’il s’agisse des tirs au stick droit dont l’auto-aim rate plus sa cible qu’il ne la touche que dans celui du personnage, qui manque trop de réactivité pour que le tout soit plaisant. Dommage, les trois tirs correspondant aux différentes couleurs des ennemis auraient pu suffire à notre bonheur si le tout n’avait pas été si mal fagoté et sans grande inspiration.

Les passages en voiture un peu plus dynamiques et quelques boss plus coriaces tentent bien ça et là de rehausser le niveau, mais rien n’y fait, on passe irrémédiablement son temps à souffler en attendant la fin du stage, quand ce n’est pas à râler lorsque l’on joue seul : l’IA ennemie n’attaque que vous, et l’IA allié ne sert qu’à vous relever une fois votre barre de vie entièrement fondue sous les projectiles ennemis (les fantômes vous canardent, oui…). Quand on pense à la concurrence, en général moins chère, on se dit que quelque chose cloche. Oui, c'est bien ça : Ghostbusters : Sanctum of Slime a au moins quatre ans de retard.

Conclusion

Déjà pas franchement fendard à plusieurs, Ghostbusters : Sanctum of Slime est une plaie en solo. Il est moche, il rame, il est imprécis et vendu trop cher. Rendez moi mon Castle Crashers !