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EA Sports n'en finit plus de multiplier les communiqués et de détailler d'autres nouveautés de son prochain FIFA. Ce coup-ci, c'est au tour du management d'annoncer sa révolution.

Ceci est notre troisième preview de FIFA12, en à peine un mois et demi. C'est dire si EA Sports a des choses à dire à propos de son prochain jeu de football. Cette nouvelle présentation du jeu nous a permis de visualiser un peu tout le contenu de gestion de club et les nouveautés qui le caractérisent, mais c'est également l'occasion pour nous de vous parler des nouveautés communautaires du titre. Bien évidemment, nous avons terminé cette séance par plusieurs matchs sur la dernière version en date du jeu afin de visualiser ce qui peut éventuellement clocher à trois mois de la sortie du jeu.

Fais passer Ferguson pour un gestionnaire du dimanche

Aujourd'hui, après le jeu en ligne, le mode le plus joué en solo dans un jeu de football est le mode dans lequel on incarne un entraîneur pour emmener vers les sommets le club de son choix. Le mode Manager de FIFA11 proposait une expérience relativement complète, mais monotone et bourrée de petits défauts. FIFA12 veut corriger cet état de fait en ajoutant de nombreux paramètres comme le moral des joueurs et l'état de forme physique (à ne pas confondre avec la fatigue, déjà présente). Le classement du club influe sur le mental de notre effectif et, ainsi, on peut facilement se construire un cercle vertueux de victoires facilitées par une confiance en béton armé (Lyon en 2002-2008). A l'inverse, les joueurs peuvent également plonger dans le doute et perdre tous leurs moyens (Bordeaux en 2010).

Jouer les tacticiens en fonction des aléas du foot, voilà ce qui compte dans FIFA12. Y compris avec la gestion de l'infirmerie, où les blessures sont détaillées (fracture du tibia, foulure de cheville, etc.) et où l'on peut organiser les séances personnalisées de remise en forme du joueur blessé. La période clé des transferts bénificie elle aussi d'un petit lifting et se voit débarrassée de certaines lourdeurs agaçantes : les menus sont bien plus clairs (interface de proposition et de décision revue). De plus, si l'on valide malgré tout un choix par erreur, on peut - enfin ! - revenir dessus. Les développeurs ont également ajouté le Deadline Day : le dernier jour du mercato, où tout va très vite en se finalisant dans l'urgence, est jouable heure par heure jusqu'à la clôture définitive du marché.

FIFA12 hérite de la plupart de ses caractéristiques communautaires et de jeu en ligne directement de FIFA11, sans gros chamboulement. Le site www.easportsfootball.com va faire peau neuve pour ceux qui veulent également gérer le contenu de leur jeu sur le web -joueur et équipes créées - ou encore qui souhaitent contrôler leurs statistiques de jeu toutes parties confondues. D'ailleurs, le nouveau système de calcul et d'analyse de résultats génère une réputation, un « statut d'envergure à bâtir tout au long de la saison » selon EA Sports. Aucune communication précise n'a été faite pour le moment sur l'Ultimate Team. Il semblerait que la copie soit conforme sur ce point. La grosse nouveauté communautaire de ce FIFA, c'est le mode « Supporte ton club ».

Supporter son équipe, en quoi ça consiste ? FIFA12 regroupe les scores des joueurs rejoignant ce mode dans une sorte de championnat géantoù toutes les victoires, tous les matchs nuls et toutes les défaites sont prises en compte, en fonction du classement réel des clubs. Ainsi, si les supporters d'une petite équipe arrivent majoritairement à mettre à genoux ceux d'une formation bien plus cotée, ils remporteront plus de points (enfin, pour que l'ETG batte l'OL, ce n'est pas gagné ; même dans le monde virtuel). Régulièrement, les promotions et les relégations sont assurées par les serveurs afin de pimenter la chose d'une tension que subissent chaque année les supporters de tout bord. Une façon ludique de s'affronter, bien plus intelligente que se mettre sur la tronche en marge d'une rencontre.

Parlons gameplay. Je ne vais pas redire ce qui a déjà été détaillé par Benoît (le jeu offensif est un régal de fluidité et le jeu défensif est un Fort Alamo qu'il faut apprendre à bâtir). Je vais surtout pointer les incohérences générées par le nouveau moteur de collision. Il n'est pas rare de voir des joueurs s'empiler horizontalement par paquets de quatre, cinq ou même six, parce qu'ils veulent absolument jouer un ballon entre deux protagonistes déjà à terre. L'arbitre, en l'état actuel des choses, n'est vraiment pas à la hauteur : au-delà de l'incapacité de prises de décisions cohérentes (des attentats sans coup de sifflet et des touchettes qui se finissent à la biscotte), il s'est même montré capable de signaler un penalty alors que la prétendue faute - un contact inexistant - a lieu à cinq mètres de la surface de réparation.

S'il est fort probable que ces désagréments soient à mettre sur le compte d'ajustements encore en cours (l'I.A. de l'homme en noir - celle de FIFA11 ? - étant incapable de s'adapter aux nouveaux paramètres de collisions, il lui faut donc une update), il ne faudrait pas que l'évolution majeure du titre soit source de nouveaux désagréments. Il en va de même pour le mode Manager. S'il est toujours appréciable de bénéficier d'améliorations, aujourd'hui les joueurs attendent majoritairement un titre permettant une gestion complète, façon LFP Manager, dans lequel les matchs sont jouables qualitativement. Parce que finalement, ce n'est pas en nommant les blessures (surtout qu'un joueur avec la hanche fracturée arrive à sortir du terrain de lui-même, en boitant) qu'un bond en avant s'effectue.