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Sur les 40 protagonistes que comptera le jeu final, cette version preview nous en proposait une trentaine. Rappelons également que deux des personnages du roster final - Jill Valentine et Suma-Gorath - seront uniquement disponibles en téléchargement. Deux DLC qu'on imagine payant, la réputation de Capcom à ce niveau n'étant plus à faire. Bref, avec quinze larrons dans chaque camp et une poignée de décors disponibles, cette version provisoire était donc suffisamment avancée pour préciser notre sentiment sur le jeu.

Mais commençons pour le plus important : le gameplay. Comme vous le savez certainement, MVC3 rompt en partie avec le système de jeu de ses ainés et adopte celui de Tatsunoko VS Capcom. Capcom abandonne donc la répartition entre pieds et poings et synthétise l'ensemble de coups en quatre touches : coups faible, moyen et fort, auxquels vient s'ajouter une touche Air Combo.

La distribution du panel d'attaque en coups de poings et de pieds dépend alors de la direction accompagnant la pression de touche. Par exemple, le coup faible peut tout à fait prendre la forme d'un coup de pied ou de poing selon qu'on lui adjoint les directions avant ou bas. Cette simplification à l'extrême fera certainement le bonheur des joueurs occasionnels, mais satisfera-t-elle les pratiquants chevronnés du précédent  volet ? 

Qu'ils se rassurent, ce compromis n'altère en rien les possibilités offertes par le titre. Rappelons d'ailleurs que, dans un style radicalement différent, BlazBlue est plus ou moins architecturé sur le même modèle. Les combos partagent ainsi une même routine : le coup fort cancel le coup moyen qui cancel le coup faible et le Air Combo peut quant à lui cancel n'importe quel coup.

Autrement dit, un combo standard consistera en la séquence suivante : faible > moyen > fort > Air Combo. Évidemment, il est beaucoup plus rentable d'enrichir cet « ordre naturel des choses » autant que faire se peut. Et à cet usage, l'intervention des deux partenaires restés en coulisse est évidemment un recours de choix. La vidéo qui suit offre d'ailleurs quelques exemples de combos réalisables avec un tout petit peu de pratique.

Comme on peut le constater, un partenaire peut intervenir de plusieurs façons différentes. D'abord en surgissant brièvement le temps d'un coup spécial. Ensuite, de manière beaucoup plus spectaculaire, pendant un combo aérien via un quart de cercle + Air Combo. Cette dernière possibilité permet des combos à rallonge particulièrement douloureux. Fort heureusement, l'adversaire peut s'en sortir en pressant la touche Air Combo avec le bon timing.

Si on ajoute à cela les impressionnants Hyper Combo - pendant lesquels on peut aussi invoquer un partenaire ! - et les dévastateurs Team Combo pouvant réunir les trois personnages d'une équipe dans une seule et colossale attaque - tous deux hérités de TvC, il y a largement de quoi assurer le spectacle. Marvel VS Capcom 3 est donc un titre complètement outrancier, bien servi en cela par sa réalisation explosive.

Les quelques décors entrevus pendant nos parties nous ont paru particulièrement vivants avec beaucoup d'animation en second plan. Les clins d'oeil sont fréquents, comme l'apparition de Firebrand, le héros de Demon's Crest dans un décor qui ressemble fort à un niveau de Ghost'n'Goblins. Ceci dit, il y a tellement de vie et de fureur à l'écran que l'action en devient parfois difficilement lisible !


 
« C'est exactement ce qu'on attendait de ce troisième volet : un rendu over the top à vous rendre épileptique » Les couleurs sont vives, très (trop ?) contrastées, les différents effets pyrotechniques illuminent l'écran, bref gare aux rétines sensibles ! Plus sérieusement, l'agitation constante qui règne pendant les combats peut être un peu fatigante sur la (longue) durée. Mais on pinaille. Car après tout, c'est exactement ce qu'on attendait de ce troisième volet : un rendu over the top à vous rendre épileptique ... non ?

Enfin, l'ambiance sonore envoie les watts. Les doublages ont la pêche - bien qu'il s'agissait de voix exclusivement américaines sur cette version. Mention spéciale pour les excellentes répliques du surpuissant Deadpool. Les musiques - quand elles sont audibles sous l'avalanche de bruitages en tout genre - s'avèrent entraînantes et reprennent, pour quelques-unes d'entre elles, les thèmes bien connus de certains jeux.

Il ne nous reste donc plus qu'à nous essayer à l'intégralité du casting pour pouvoir juger de l'équilibre des forces. Car, pour l'heure, si quelques brutes se distinguent du lot (Dante, Deadpool ou encore Wesker) difficile de se faire un avis sur la hiérarchie du roster. On notera tout de même des différences de gabarie et de vélocité conduisant à des styles diamétralement opposés (Arthur, Joe, Amaterasu face à Hulk, M.O.D.O.K. et Tron Bonne par exemple). Ne reste donc plus qu'à patienter encore quelques semaines pour se faire un avis sur le sujet.