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Lors de la Gamescom 2011 Sony présentait une nouvelle fois le

solo de son blockbuster friqué dans des séquences visuellement impressionnantes, entremêlant toujours plus les fils de la narration et de l'action.

On n'insistera pas sur ce que vous savez déjà au sujet d'Uncharted 3, montré à la Gamescom en behind closed doors. Il s'agit toujours de l'un des plus beaux jeux de cette génération de console, et certainement de l'un des plus attendus pour cette rentrée 2011. Les deux séquences du mode solo montré pour l'occasion le confirmaient une fois de plus.

La première d'entre elles se déroulait cette fois-ci sur un cargo balloté par la houle. L'occasion pour le jeu de rouler des mécaniques à coups d'impressionnants effets de vagues et de lumière, formant un environnement hyper dynamique, tandis que Drake évolue entre ponts et cabines. Plus que jamais, le souci du détail est ici omniprésent, entre les tapisseries ouvragées de motifs minuscules et les poignées de portes que l'on jurerait presque écaillées.

Côté gameplay, pas de surprise : il s'agit toujours de la recette formulée par le premier Uncharted puis affinée par le second. Difficile cependant de ne pas être une nouvelle fois convaincu par ce mélange habile de plateforme, d'action orientée shoot et de mise en scène scriptant à tour de bras des scènes spectaculaires à forte teneur narrative : d'une imparable fluidité, la séquence qui nous était présentée basculait sans transition d'une cut-scene montrant Nathan Drake mis en joue, à une pure séquence de shoot.

La fusillade ne tarde d'ailleurs pas à trouer la coque du bateau qui prend l'eau en direct. Submergée, la cale se met à pencher dangereusement tandis que l'on se débarrasse des derniers ennemis. Le basculement s'opère enfin totalement ; les parois latérales deviennent le nouveau sol pendant quelques secondes, laissant à peine le temps de se hisser hors de l'eau, pour y trouver un repos de courte durée : les flots impétueux ne tardent pas à surgir par un autre sas, occasionnant une haletante course-poursuite entre Drake et le torrent d'eau.

Saturée de cut-scenes, cette séquence mettait en évidence le plus gros risque qui pèse peut être sur la série dans son insatiable quête de spectaculaire : son premier outil qu'est le recours permanent à la scène cinématique et au script ne risque-t-il pas, dans les moments « climactiques », de noyer le plaisir ludique dans une trop grande passivité ? Ne risque-t-on pas de voir la sensation de l'accomplissement s'effondrer à force de gameplayassisté ? La seconde séquence du solo, présentée dans la foulée, nous rassurait pas mal à ce sujet. Nouvelle scène, nouveau décor, on y retrouvait Drake essayant de s'infiltrer dans un avion stationné au beau milieu d'une zone militarisée. Ce dernier ne tarde pas à être repéré et à fuir de toit en toit tandis que l'avion, alerté, se met en marche.

Une course poursuite s'engage alors entre Drake et l'appareil qui s'éloigne en arrière-plan, menaçant de s'envoler à tout moment. A notre sens, la part d'interactivité préservée de ce passage est l'une des clés de la réussite de la série Uncharted, jamais si bonne que lorsqu'elle réussit son mélange entre le script « narrateur »de la scène et l'action du joueur. Y avait-il un vrai risque de mourir ou de se rater, ici ? Pas forcément, et le joueur méfiant pourra en douter ; mais au moins la scène maintient-elle pleinement l'illusion et préserve-t-elle la croyance du joueur en son rôle d'acteur principal, à la différence de la séquence du bateau. Pour peu que les scènes d'Uncharted 3 sachent équilibrer le territoire de l'interactivité et du script comme ici, le solo promet d'être une expérience captivante.

Sur le showfloor, le mode multijoueur d'Uncharted était jouable de nouveau, avec pour l'occasion une nouvelle carte en deathmatch par équipe, située dans un village en bordure de désert. Outre ce que l'on a déjà pu en dire, cette map était l'occasion d'une idée nouvelle, à savoir, l'irruption d'une tempête de sable en cours de partie. La visibilité s'en trouvait grandement limitée, occasionnant de sympathiques effets de surprise lorsque les ennemis surgissent brusquement dans le champ de vision. Tout concorde pour l'instant à faire de ce multi une expérience funet bien réglée, parfaite distraction entre deux parties solo, qui reste la principale attraction d'Uncharted 3. Rendez-vous pris le 2 novembre 2011, date de sortie française du jeu