lesjeux-video.blog4ever.com

Présenté à la Gamescom, le premier Sly inédit de la PS3 rassure par sa belle fidèlité à la série, sans vraiment surprendre pour autant.

Étant donné la qualité esthétique de l'univers des Sly, à la patine dessin animé tout de cell-shading vêtu, voir le prochain épisode reprendre le même style, presque couleur pour couleur et trait pour trait, n'est pas forcément une mauvaise chose. Sur le niveau montré, village de toits de chaumes de style japon médiéval dans le creux d'une vallée encaissée, ce sont principalement les animations omniprésentes qui flatent la rétine, conférant à l'ensemble une belle impression de vie. Quant aux graphismes eux même, ils bénéficient visiblement de la puissance technique de la machine, affinant les contours des personnages et décors pour un rendu plus riche et plus propre, avec un frame-rate au beau fixe - encore heureux, pourrait-on dire, eu égard à la sobriété des effets visuels grâce à l'astuce du cell-shading. De cette épisode, il ne faudra tout de même pas espérer des prouesses époustouflantes estampillées next-gen , puisqu'il qui ne tentera aucune réinterprétation graphique de l'univers des Sly.

On retrouvera notre héros raton-laveur un peu plus âgé, un point qu'il pourrait être intéressant de voir repris dans le fil de l'histoire. Pour le peu qu'on en a vu par le biais de cinématiques, cette dernière s'annonce aussi amusante et enlevée que celle des précédents épisodes avec, toujours, cette orientation de dessin-animé de grande classe pour jeunes enfants (les adultes trop sérieux grinceront donc toujours des dents pendant les dialogues). Au détour d'une scène, on faisait la connaissance du tigre El Jefe, ennemi récurrent de cet épisode qui faisait ici office de boss de fin de niveau. La séquence elle-même était assez convaincante, embarquant le joueur dans une course-poursuite sur des échafaudages enflammés entre deux séquences de combat en bonne et due forme. Que du classique, certes, mais clairement très ludique et maniable, de bonne augure pour la suite.

Sympathique mélange de plusieurs couches de gameplay, passant sans transition d'une plateforme d'équilibriste de toit en toit à une séquence d’infiltration en slalom entre les gardes, les mécaniques de jeu bâtissent sur les forces de la série, en investissant cette fois-ci la verticalité des niveaux. L'environnement japonisant présenté l'illustrait plutôt bien, obligeant le joueur à vadrouiller autour des bâtiments et structures pour se frayer un chemin vers son objectif. De nombreux objets cachés seront dissimulés dans les niveaux, comme autant d'incitations supplémentaires à l'exploration. Pour varier les approches et les types de maniement, Murray, l’acolyte hippopotame de Sly, sera jouable dans quelques séquences, contrebalançant son manque d'agilité par une force herculéenne. A la clé, la possibilité de manœuvrer des objets et mécanismes plus lourds, et d'investir une nouvelle couche du décor.

Force est de constater que ce nouveau Sly ressasse bon nombre des éléments de la série. Au cœur des mécaniques de jeu de ce nouveau Sly, à première vue très similaire au précédents, une nouveauté de taille promet tout de même de renouveler l'expérience ludique. Chacun des épisodes que contient l'aventure sera l'occasion de découvrir un nouveau costume conférant au joueur une aptitude spéciale. Celui qu'il nous a été donné de voir permettait de ralentir le temps et de franchir certaines épreuves plateformes conçues autour de ce pouvoir. On pourra, par exemple, passer une porte avant qu'elle ne se referme, ou encore faciliter une séquence acrobatique qui, à rythme normal, serait infinissable. Encore un peu avare en précisions à ce sujet, Sony n'a pas dévoilé le pouvoir d'autres costumes, et pour cause : le jeu est loin d'être fini. La patience est donc de mise avant d'en savoir plus sur ce futur gros titre de la PS3.