Test Toy Story 3 : Le Jeu Vidéo

Les amoureux de films d'animation le savent sans doute déjà : Buzz et Woody reviennent au cinéma, mais aussi en jeu vidéo, dans Toy Story 3. Si l'adaptation en demi-teinte du second opus avait été réalisée par Traveller's Tales (studio auteur notamment des derniers titres estampillés Lego), ce troisième volet est développé par un studio du groupe Disney, Avalanche Software. Le jeu est-il pour autant bien meilleur ? La réponse, vers l'infini et au-delà, avec notre Vidéo-Test.

Des jouets qui en ont dans le coffre ?

Environ 15 ans après leur première apparition sur grand écran, les jouets vivants et parlants d'Andy sortent à nouveau du carton poussiéreux dans le but de nous divertir. Dans Toy Story 3, nous allons notamment retrouver Woody le cow-boy fidèle, Buzz le cosmonaute suréquipé, Jessie la cow-girl téméraire, Zig-Zag le chien monté sur ressort, Rex le dino maladroit et Bayonne le cochon tirelire. Si les trois premiers sont jouables (la version PS3 dispose d'un autre personnage supplémentaire : le maléfique empereur Zurg), les autres nous proposeront divers défis du mode Histoire ou du Mode Coffre à Jouets. L'expérience de jeu se découpe en effet en deux parties distinctes : la première propose une succession de missions (disposées sur un jeu de plateau) mêlant action et plateforme, qui reprend certains éléments-clés du long métrage ; la seconde est une sorte de bac à sable dans une zone plutôt ouverte dans laquelle on pourra se déplacer librement et s'adonner à toute sorte d'activités.

Dans le mode Histoire, nous avons droit à une alternance entre missions intenses dans des paysages extérieurs et missions plus (trop ?) calmes en intérieur telle une chambre ou une garderie. Comme vous pourrez le voir dans la vidéo de gameplay qui suit, ce dernier commence sur les chapeaux de roues : Woody poursuit le Dr. Côte de porc en chevauchant son canasson en plastique Pile-poil à travers des chemins rocailleux extrêmement périlleux, puis en se déplaçant de wagon en wagon sur un train lancé à vive allure. Explosions, sauts, activations de mécanismes, lancers de balle sur les ennemis en pagaille... on se retrouve en face d'un jeu de plateforme en 3D, certes classique, mais avec une mise en scène pêchue. Voilà qui est d'emblée rassurant.

« On conseillera plutôt le titre à des joueurs âgés d'environ 10-12 ans, ou alors à des enfants plus jeunes mais accompagnés »

D'autant que le moteur graphique est solide (modélisation satisfaisante, choix colorés sonnant justes, jeux d'ombre et lumière satisfaisants, animations plutôt fluides, distance d'affichage plus que respectable, effets spéciaux de qualité, etc.) et que la prise en main se veut plutôt rapide. Pourtant, cela ne veut pas dire que le jeu soit extrêmement facile et forcément à conseiller aux tout tout petits. En effet, dès les premières minutes de jeu, on se rend compte que certains passages nécessitent de la dextérité, de la concentration voire même une logique que n'auront pas obligatoirement tous les bambins. On conseillera plutôt le titre à des joueurs âgés d'environ 10-12 ans, ou alors à des enfants plus jeunes mais accompagnés.

C'est sans doute pour cela que le titre d'Avalanche comporte un bon petit nombre d'aides, en plus des phases de didacticiel. L'aide est disponible sous deux formes : soit une simple phrase pour nous guider, soit carrément une démonstration faite par la console. Dans les deux cas, l'aide est facultative et apparaîtra à la demande du joueur. Signalons également que le jeu dispose d'un mode coopération en écran partagé, qui permettra par exemple à un parent et son enfant (ou à deux enfants d'âges différents ou bien encore à deux amis ayant gardé leur âme de bambin). Cette option très appréciable permet d'avancer plus facilement, que ce soit dans le mode Histoire ou dans le mode Coffre à jouets, et tout simplement de passer un bon moment de convivialité. Seul hic : les ralentissements se font plus perceptibles qu'en solo et certains temps de chargement arrivent malheureusement en pleine action (par exemple lors d'une course, outch !).

Toys, Toys, Toys !

Puisque nous sommes au niveau des petits défauts, on note une sorte de faux rythme entre les passages en extérieur et ceux en intérieur. Les premiers sont pêchus, plutôt ardus et souvent bien fun (le niveau avec Buzz l'éclair dans la forteresse de Zurg, qui fait directement écho avec celui présent dans le second long-métrage de Pixar, en est un brillant exemple). Les autres sont un poil trop mous et gentillets. Il tranche drastiquement avec le rythme effréné des missions en extérieur et leur relative difficulté. Se retrouver à éclater des ballons dans une garderie après avoir sué en évitant des lignes électriques, en volant à toute allure et en combattant vaillamment de nombreux assaillants et en sautant, ça a quelque chose d'étonnant voire de frustrant. Enfin, un tantinet, car la qualité de Toy Story 3 est telle qu'il faut chipoter pour trouver des défauts. Et ça, c'est déjà une belle réussite pour le titre de Disney.

Comme énoncé plus haut, Toy Story 3 nous propose, en plus du mode Histoire, un mode Coffre à Jouets qui fait la part belle à l'exploration, à la gestion de notre ville ainsi qu'à la flânerie pure et simple. Au départ assez close et pauvre en éléments, la zone de jeu se développe/s'étend/se densifie en terme d'activités, de personnes, de bâtisses, d'éléments interactifs. Tant et si bien, que l'on pourra passer un long moment dans ce mode pour en découvrir toutes les ficelles. Certaines activités à thème (comme le Manoir Hanté visible dans notre vidéo exclusive) ou certains ustensiles (comme l'appareil capable d'agrandir ou de rapetisser) ne seront accessibles qu'après avoir rempli certaines conditions au préalable (remporter certains défis ou acheter un nouvel équipement par exemple).

On a vraiment l'impression que le jeu nous réserve sans cesse des surprises et qu'il faut y retourner constamment pour pouvoir en disposer. Ce qui est une très bonne chose. De nombreux bonus (en général des jouets en tout genre) et récompenses honorifiques sont à dénicher au gré de notre avancée et viendront titiller notre âme de collectionneur. Bref, il y a vraiment de quoi faire dans ce Toy Story 3, comme vous le montre la vidéo commentée ci-dessous qui revient en détails et en images sur le contenu, le gameplay et la réalisation du titre d'Avalanche Software.

Conclusion

Au final, ce Toy Story 3 est vraiment une bonne surprise. Aussi agréable à jouer qu'à regarder, le titre d'Avalanche demeure suffisamment solide et riche pour intéresser les pré-ados ainsi que les adultes ayant gardé (comme Bibi) fièrement leurs âmes d'enfant. Et bien que l'on regrette quelques erreurs aux niveaux de la construction de l'aventure et quelques lacunes techniques, c'est un jeu à conseiller aussi bien sur PS3 que sur Xbox 360.