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Test Just Cause 2

Un peu moins de quatre ans après la sortie du premier épisode sur différents supports, Just Cause 2 débarque sur Playstation 3, Xbox 360 et PC. Avec à la baguette Avalanche Studios, ce deuxième opus nous propose de partir à la découverte de l'île de Panao, une île paradisiaque au premier abord, mais qui va très vite se transformer en champ de bataille. Armé jusqu'aux dents, Rico Rodriguez est de retour pour le plus grand plaisir des fans d'action avide de liberté.

Un Rico aussi libre que Max !


Bien décidé à comprendre pourquoi son ami et mentor, Tom Sheldon, l'a trahi, Rico Rodriguez débarque seul sur l'île de Panao. En quête d'informations, il prend alors le parti de travailler pour les trois factions présentes sur place (Roaches, Reapers, Ular Boys). Les aidant à assoir leur domination sur Panao et semant le chaos partout où il passe, Rico accomplit les missions qui lui sont confiées, par les factions ou l'Agence, avec sérieux et efficacité (capture de base, désamorçage de bombe, transport de marchandises, assassinat, libération d'otage, etc.). Rien de bien original, et pourtant !



Avant même de s'en prendre aux ennemis qui croisent sa route, Rico doit veiller à tout détruire sur son passage. Chaque élément de décor mis en miettes est un bon moyen pour notre mercenaire d'augmenter son capital de points de chaos (important pour débloquer missions et équipement). Sa folie destructrice ne doit pas lui faire perdre de vue qu'il ne faut également pas oublier de récolter les améliorations d'armes, de véhicules et d'armures disséminées un peu partout sur l'île. Enfin, notre envie d'augmenter sans cesse notre puissance de feu, mais aussi l'efficacité de nos véhicules ne doit pas, non plus, nous faire passer à côté des quelques caisses de contrebande, de drogue ou d'argent, cachées un peu partout.


Les deux premiers types de colis nous donnent surtout la possibilité d'augmenter notre capital sympathie auprès des forces en présence, le dernier en revanche nous permet d'obtenir du marché noir, armes et véhicules. Représenté par un pilote d'hélicoptère assez fou pour nous livrer de la marchandise directement sur le champ de bataille, ou tenter une évacuation vers notre prochain terrain de jeu (à condition d'avoir au préalable déjà visité le lieu en question), le marché noir est le seul endroit où nous pouvons dépenser notre argent et accessoirement améliorer les objets mis à notre disposition. Pas question donc de faire du shopping dans les boutiques de souvenir de Panao...

Utile au premier abord, le marché noir fait très vite office de gadget dans le jeu. En effet, quoi de plus facile que de ramasser des armes laisser sur le sol par des ennemis abattus, voire d'emprunter l'un des nombreux véhicules qui croisent sur les routes, sur l'eau ou dans les airs de Panao ? Motos, voitures, camions, avions, hélicoptères, plus d'une centaine d'objets roulant, voguant ou volant sont là pour nous permettre d'augmenter considérablement notre vitesse de déplacement. Libre à nous ensuite de les utiliser lors d'une mission, d'une course contre la montre, voire tout simplement, pour partir à la découverte de l'île de Panao, de ses villages de haute montagne, de ses bases militaires en plein désert, de ses stations pétrolières perdues en haute mer, voire de sa boite de nuit accrochée à deux énormes ballons dirigeables.



Rico veut nous mettre le grappin dessus !


Libre comme l'air, Rico prend donc le temps de visiter chaque kilomètre carré de Panao, sans oublier pour autant qu'il peut à tout moment croiser la route de quelques ennemis bien décidés à lui mettre des bâtons dans les roues. Heureusement pour nous, Rico embarque toujours avec lui trois armes (pistolet, fusil d'assaut, fusil de précision, fusil à pompe, mitrailleuse, etc.), des grenades et explosifs. Qu'il est facile alors, même si le système de visée demande un petit temps d'adaptation, de mettre à mal les forces adverses. Capable également d'utiliser deux armes en même temps, Rico fonce dans le tas, sans réellement se soucier de ce qui pourrait lui arriver.



Sûr de son coup, il tire donc sur tout ce qui bouge, tout en y mettant parfois un petit brin de folie. Pourtant, les armes, aussi puissantes qu'elles soient, ne sont pas le seul moyen pour Rico d'éliminer un adversaire. En effet, il peut également utiliser à tout moment un gadget tout aussi efficace : le grappin (NDLR : ouf ! j'ai cru qu'il allait oublier d'en parler !). Ce dernier lui permet alors de balancer ses ennemis dans les airs, de les jeter dans le vide, de les pendre à une corniche, de les accrocher à un véhicule, voire même à une bouteille de gaz. Fort utile, le grappin n'a de limite que notre imagination et le temps que nous laissent les ennemis pour agir dans le feu de l'action.


Mettre à mal quelques vilains méchants n'est cependant pas la fonction première du grappin. En effet, ce dernier est également là pour nous permettre toutes les excentricités côté déplacement. Rico peut ainsi s'agripper à tous les éléments de décors (arbres, toits, rambardes, etc.) et autres véhicules (voiture, avion, bateau, etc.). Il peut donc escalader très facilement la plus haute tour de Panao, ou encore effectuer quelques cascades spectaculaires en s'agrippant à un véhicule, tandis qu'il est perché sur le capot d'une voiture roulant à vive allure. Des plus pratiques, le grappin accentue alors cette sensation de liberté, nous en faisant presque oublier que nous avons des missions à accomplir.

Armé jusqu'aux dents, équipé d'un grappin offrant de nombreuses possibilités, Rico peut également compter sur son parachute (NDLR : Re-ouf !). Capable de l'ouvrir à tout moment, il lui permet notamment d'éviter de s'écraser comme une crêpe après une chute vertigineuse, ou de planer au-dessus des montagnes, tandis que nous en profitons pour admirer le paysage. Mais ce n'est tout, car en associant le grappin et le parachute, notre compagnon de route peut une fois encore se laisser aller à quelques folies. Rico en profite ainsi pour s'accrocher au premier élément de décor venu avec son grappin, prendre un peu de vitesse, ouvrir son parachute, avant de se mettre à voler tranquillement parmi les oiseaux. Libre à nous ensuite d'essayer tout ce qui nous passe par la tête pour aller d'un point A à un point B.



Une cause juste, sans véritables fausses notes


Jouer avec le grappin, utiliser le parachute, ou encore profiter des nombreux véhicules disponibles ne serait rien sans une zone de jeu spécialement conçue pour l'occasion. Et là, avec l'île de Panao, nous sommes servis. Immense, elle dispose d'une grande variété d'environnements nous permettant de tirer le meilleur des capacités de Rico. Tout est fait ici, pour que nous nous laissions aller à parcourir ce monde sans réel but, si ce n'est de jouer avec les éléments. Variés, les décors traversés le sont aussi visuellement. Avalanche Studio a fait en sorte de nous proposer tous les styles (plaine, montagne, désert, jungle, forêt, etc.) qui, associés à une gestion du cycle jour/nuit et de la météo, sont là pour nous plonger un peu plus dans l'ambiance.



Malheureusement, tout n'est pas parfait dans le petit monde de Just Cause 2. Ainsi, même si le moteur du jeu fait des merveilles, aussi bien visuellement que du côté de l'animation, certains ne manqueront pas de s'arrêter sur l'affichage tardif d'éléments de décors, sur les quelques baisses de framerate, sur les bugs de collisions ou encore la qualité de quelques textures. À cela, nous pouvons ajouter un scénario anecdotique, des missions annexes un peu courtes et redondantes (notamment les captures de base), des zones manquant parfois un peu de vie, une intelligence artificielle plus que perfectible, des temps de chargements qui viennent casser le rythme ou encore des voix françaises à la limite du ridicule.


Pourtant, Just Cause 2 n'en reste pas moins très agréable à jouer. Les sensations de liberté offertes par le titre d'Avalanche Studios nous poussent à aller toujours plus loin. Quel plaisir de découvrir de nouvelles zones de jeu, variées dans ce qu'elle nous permette de faire, mais aussi visuellement parlant. Car il faut bien le dire, Just Cause 2 nous en met plein les yeux. Un petit plus qui, une fois encore, nous pousse à jouer les explorateurs sans nous soucier de ce qui pourrait arriver. Nous voilà donc partis, pendant des heures, à la découverte des lieux de Panao, accomplissant un défi ou une mission de temps en temps.



Conclusion

Un peu moins de quatre ans, c'est le temps qu'il aura fallu à Avalanche Studios pour sortir Just Cause 2. Quatre années passées à travailler sur un jeu qui laisse au final le joueur libre d'agir comme bon lui semble, de prendre le temps de découvrir l'île de Panao, ou de se jeter à corps perdu dans les différentes missions proposées. Techniquement réussi, varié, sauf peut-être dans les objectifs secondaires et certaines missions annexes, Just Cause 2 est là pour vous faire passer de longues heures devant votre machine, pour peu que vous preniez le temps d'appréhender le système de visée, l'utilisation du grappin et du parachute. Malgré quelques petits défauts, Just Cause 2 montre à quel point proposer un jeu à environnement ouvert de très bonne qualité, visuellement saisissant ou encore techniquement réussi, n'est pas impossible. Alors, êtes-vous prêt pour votre petite dose de liberté ?

Jeuxvideo.fr



26/03/2010
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