lesjeux-video.blog4ever.com

Test de Battle : Los Angeles, la nouvelle bombe de Konami

Konami nous offre un FPS calamiteux pour accompagner la sortie du film Battle : Los Angeles.

 

Annoncé officiellement le 14 mars 2011 pour une sortie... le 11 du même mois, Battle : Los Angeles sent bon le depotware balancé à l'arrache pour coller avec la sortie du film éponyme. Konami n'a néanmoins pas eu l'audace de sortir son FPS en version boite : c'est donc sur le Xbox Live, le Playstation Network ou Steam qu'il va falloir aller chercher ce fleuron de la croute ludique à l'état brute. Battle : Los Angeles vous emmènera loin, très loin...

Une mise en scène enlevée (par des aliens...)
Battle : Los Angeles
Premier choc : les développeurs de Saber Interactive n'ont vraisemblablement pas eu le temps de faire de cinématiques. Ils ont du se résoudre à mettre tels quels les story boards, à les animer à l'arrache (mais alors à l'arrache) et à rajouter des bulles façon BD pour faire les dialogues. Un coup de traducteur automatique, et basta : la version française, à base de "mode Dificile", "objectif attein" et "Fuyez par l'escalier" (il s'agissait en fait d'une échelle...), est à la hauteur du reste du jeu...

Battle : Los Angeles
Les premières minutes sont d'ailleurs assez déconcertantes : manette très mal mappée (à configurer), lenteur extrême des déplacements, imprécision chronique des armes, saut ridicule ne permettant même pas de passer un petit muret... Le marine surentraîné que l'on incarne a vraisemblablement pris un peu de poids, sa course se limitant à quatre mètres avant de l'essouffler complètement ; l'armée US, ce n'est plus ce que c'était. Heureusement, deux armes sont à notre disposition pour mettre à mal les vilains aliens qui envahissent la cité des anges (pas de corps à corps, y'avait plus de budg').



Il s'agira dès lors d'enchaîner les couloirs, en extérieurs comme en intérieurs, pour aligner les têtes des envahisseurs relativement immobiles avec le fusil de sniper, le M16 étant complètement inefficace face aux ennemis. Pas avare en efforts pour varier l'action de son FPS, Saber Interactive nous place tantôt à l'arrière d'une jeep (immobile, faut pas exagérer) pour canarder les méchants avec la tourelle, tantôt sur un toit avec un lance-roquettes pour détruire un drone adverse. Dans tous les cas, les armes ne procurent aucune sensation de combat, et si le mode difficile vous forcera à rester à couvert trois secondes de temps en temps histoire de récupérer de la vie, il n'y a absolument aucun challenge.

Une plaie à jouer
Cerise sur la tartiflette, la réalisation générale frise le ridicule. Si les textures ne sont pas spécialement laides en soit, Battle : Los Angeles dépasse les bornes avec ses nombreux bugs de collisions, ses ralentissements incessants (le jeu freeze cinq secondes à chaque succès débloqué...) et son level design si rustre que même Terminator Salvation est une perle d'inventivité comparé à lui. Si vous étiez un peu excités (votre corps change... ce n'est pas grave...) à l'idée d'affronter des hordes d'aliens en furie dans les rues de Los Angeles, l'Inintelligence Artificielle de vos ennemis, qui n'a d'égale que l'inefficacité totale de vos alliés et de vos grenades, vous convaincra certainement de la vacuité générale de ce Battle : Los Angeles.

Battle : Los Angeles
Battle : Los Angeles
Battle : Los Angeles
 

Bouclée en 53 minutes en difficile (comptez-en une petite quarantaine en normal, encore moins en facile), la campagne solo de Battle : Los Angeles ne s'accompagne heureusement pas de mode multijoueur superflu. C'est que je n'ai pas que ça à faire moi... Pour finir sur une bonne note, le jeu de Konami se permet même de se foutre ouvertement de votre gueule en vous forçant à refaire trois fois le jeu pour débloquer tous les succès (en facile, normal et difficile). Ironie du sort, c'est un "merci d'avoir jouer" des plus coquets qui nous récompense de cette petite heure d'effort sur le jeu. La boucle est bouclée.

Conclusion
Battle : Los Angeles n'est certainement qu'une mauvaise blague d'extraterrestres infiltrés sur Terre qui se jouent de l'humanité et de son imagination caduque... Raté à tous les niveaux, il n'est à conseiller qu'à tous les croisés du jeu vidéo désireux de faire le tour complet des plus belles merdes ludiques de la création. Mais même à dix euros, ça fait franchement cher la barre de rire entre potes ; autant se rabattre sur une boite de douze pour faire sa fête à la petite Cindy Berthomieux, la jolie seconde 7 qui vous fait de l'œil depuis la rentrée scolaire. Ça ne durera pas forcément plus longtemps, mais une étape de votre vie sera enfin franchie...

Les +

  • Deux décors destructibles
  • Jouable en 3D stéréoscopique... ahah !

Les -

  • Durée de vie ridicule
  • Pas d'IA
  • Réalisation minable
  • Jouabilité molle et rigide
  • Traduction complètement ratée
  • Trois armes, dont une inutile

La note de jeuxvideo.fr


1.0/10



16/03/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres