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Space Marine : le capitaine Titus sous le feu farouche d'une preview

Un jeu de tir à la troisième personne, ultra-bourrin, exploitant l'univers de Warhammer 40 000 : prenez la mitrailleuse lourde et la tronçonneuse, ça va déchiqueter de l'orque !

 

Quand on parle de Relic Entertainment et de Warhammer 40 000, on pense avant tout aux jeux de stratégie sur PC, inspirés des jeux de plateaux. Même lorsque les développeurs se sont laissés emporter par un peu d'action dans leurs titres, il y a toujours eu une composante stratégique significative. The Outfit, sorti en 2006, est l'exemple le plus significatif. Avec Space Marine, la donne change radicalement et les neurones vont pouvoir roupiller un peu : des niveaux infestés d'ennemis à atomiser sans aucune autre forme de procès ni la moindre once de subtilité. Le jeu de tir à la troisième personne où l'on fonce dans le tas, un genre bien éloigné des habitudes de Relic, mais ô combien apprécié par le grand public.

Belle connerie de voyager léger pour chasser l'orque !
Warhammer 40.000 : Space Marine
Space Marine nous propose d'incarner un Ultramarine, le capitaine Titus, dont la mission est de repousser l'invasion des orques sur une planète dévouée à l'industrie militaire humaine. Si les forges tombent aux mains de l'ennemi, l'humanité sera désarmée et sombrera à la moindre attaque extra-terrestre. Le plan de contre-attaque du héros et de ses hommes : annihiler tout ce qui est vert, qui grogne et qui bave. Une histoire qui n'implique pas de connaître l'intégralité du background de l'univers de Warhammer 40 000 : le récit s'adresse à tous. Bien évidemment, les fans seront plus à même d'apprécier les quelques références citées ici et là, mais globalement c'est un titre que chacun pourra aborder avec aisance sur le plan narratif.




Warhammer 40.000 : Space Marine

Au moment de concevoir le jeu, les développeurs désiraient créer un jeu d'action qui s'adresse au plus grand nombre, avec une mise en scène digne des blockbusters hollywoodiens. Games Workshop (créateur et propriétaire de la licence Warhammer 40 000 depuis 1987) n'a imposé aucune contrainte à l'équipe de développement tant que le contenu du jeu reste fidèle à la licence dont il s'inspire. Relic Entertainment a donc eu carte blanche pour se servir du contenu qui lui plaisait le plus afin de raconter son histoire exploitant la richesse d'un univers de science-fiction déjà conséquent. En optant pour un soldat d'élite génétiquement modifié dans le rôle du héros, on obtient un third person shooter sous testostérone, violent et gore à souhait.

Du shoot peu tactique, du beat'em all simpliste
Warhammer 40.000 : Space Marine

La prise en main a duré environ 45 minutes, avec une démonstration répartie sur quatre morceaux de niveaux. Des « extraits » qui n'ont aucun lien les uns avec les autres. Un choix plutôt curieux qui donne une impression de contenu décousu et redondant. Une démo amputée de cinématiques et de séquences scriptées qui ont été pourtant déjà présentées par le passé. C'est un peu dommage : ce « charclage » en règle des orques, et autres créatures du chaos qui trainent, dans d'immenses « couloirs » sans la moindre interaction spécifique ne met pas en valeur l'aspect grand spectacle. Il s'agit pourtant de la première ambition des développeurs.


Warhammer 40.000 : Space Marine
La prise en main se montre très accessible, bien qu'un peu archaïque sur les bords. Le gameplay étant volontairement bourrin, en témoigne l'impossibilité de s'accroupir pour se mettre à couvert lorsque l'on subit le feu ennemi, le joueur n'est finalement mis à contribution que pour accomplir le minimum syndical de la tuerie vidéoludique. Même si l'on quitte souvent les armes à feu pour passer au combat de mêlée, où les exécutions mises en scène sont légion, l'ensemble peine à subjuguer celui qui tient la manette. Les phases de shoot sont trop peu tactiques, et les phases de beat'em all s'avèrent simplistes. Le défouloir est bel et bien présent, surtout lorsque l'on active la barre de furie, mais cette démonstration frustre à défaut d'être grisante.

Il y a encore du boulot
Warhammer 40.000 : Space Marine
Graphiquement, Space Marine relève la tête. Il faut dire que le level design semble surtout basé sur la succession d'espaces restreints intégrés à d'énormes décors où la très appréciable profondeur de champ permet d’afficher de gigantesques arrière-plans chaotiques. Une astuce permettant de faire du spectaculaire sans s'enfoncer dans la complexité. Les animations des personnages sont basiques, mais ne choquent pas (on ne peut pas dire que les third person shooter soient des exemples en la matière, donc bon...), et les textures se montrent propres. À l'inverse, la stabilité de cette version d'essai n'était guère réjouissante : beaucoup d'écrans bloqués, ainsi que des bugs d'affichage surprenants pour un jeu dont la sortie n'est pas si éloignée (toutes les couleurs qui mutent en nuances de rose bonbon, par exemple).

Warhammer 40.000 : Space Marine
Vous l'aurez compris, Space Marine a des ambitions bien précises, mais le titre paraît encore incapable de les revendiquer clairement. Bien sûr, nous ne sommes pas en présence d'une version finale, loin de là, mais en l'état il est difficile de se montrer optimiste. Le scénario dispose d'une base solide s'appuyant sur l'univers de Warhammer 40 000, mais le jeu en lui-même pêche sur de trop nombreux points. À terme, le risque est grand pour Relic Entertainment, et l'éditeur THQ, de proposer un Gears of War au rabais. L'initiative demeure intéressante, mais on attend encore de pied ferme la mise en pratique des belles paroles. En bref, il y a encore bien du pain sur la planche pour espérer voir un Ultramarine cartonner durant le mois d'août.

Warhammer 40.000 : Space Marine
Warhammer 40.000 : Space Marine
Warhammer 40.000 : Space Marine
Source : Jeuxvideo.fr

 





21/04/2011
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