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Les producteurs du prochain Silent Hill parlent de leur approche, voisine de celle de Silent Hill 2 : de quoi rassurer les fans.

Développé par le studio tchèque Vatra, Silent Hill : Downpour serait-il bien parti ? Si l'interview accordée au site vg247 par son producteur Devin Shatsky semble l'indiquer, elle dessine en tout cas les contours d'une compréhension profondes des qualités de la série. Il rappelle pour commencer que même la Team Silent à l'origine des épisodes canoniques (1, 2 et 3) n'a jamais été une équipe homogène et immuable. D'après lui, il ne faut donc pas espérer son retour sur la licence, « aussi improbable que le retour des Plésiosaures au Loch Ness », et rester serein quant à l'implication du studio Vatra.

Il a également tenu à rassurer sur l'omniprésence de Konami, « [qui] a toujours gardé un rôle très actif dans la création de ses jeux - un nouveau Silent Hill ne sera jamais une simple commande à livrer sous délai avec chèque à la clé. ». Par ailleurs, l'éditeur serait toujours à l'origine de chaque épisode, qu'il continuerait de manager en interne pendant le développement.

Répondant aux inquiétudes sur le gameplay, Shatsky dit viser l'équilibre entre le combat et la fuite. Pas question d'abandonner l'approche de Shattered Memories, un grand sauve-qui-peu fondé sur l'impossibilité de tuer les monstres, mais plutôt de la concilier avec des moments de confrontation aux créatures : « Nous essayons de conserver le meilleur des deux approches », résume-t-il. Les contrôles en eux même ne s'éloigneront pas des conventions adoptées par la série, mais devraient intégrer des « évolutions uniques », vers plus de « naturel et d'intuitif ».

De son propre aveu, l'équipe de développement se serait donné Silent Hill 2 comme modèle, tout en mettant un point d'honneur à éviter l'écueil de la copie. Si l'on en croit les développeurs, il s'agirait plutôt d'en ressaisir l'esprit en commençant par reprendre son approche de stand-alone : « Quand nous avons conçu l'histoire de Downpour, c'était notre seul et unique critère de base », précise Shatsky. Aux fans qui s'en sont déjà laissé compter quant aux épisodes passés s'inspirant soit disant de Silent Hill 2, le producteur Tomm Huett répond : « Downpour n'est pas Homecoming. [...]; le jumelage entre SH2 et notre jeu se joue plutôt dans l'irruption d'un homme seul dans la ville. Le véritable point d'ancrage de la série, c'est Silent Hill elle même », rappelle-t-il, suivant les termes de la Team Silent; « [plutôt que des rites occultes], la narration s'est toujours préoccupée en priorité de l'histoire des gens perdus dans la ville. C'est l'approche que nous adoptons. » En plein dans le mille.

Shatsky en profite pour évacuer totalement la rumeur du la vue FPS et parler de la gestion des caméras : « nous n'abandonnons pas les traditionnels angles fixés à l'avance; nous essayons de les utiliser de façon naturelles et modernes ». La question du multiplayer a également été abordée au cours de l'interview : « Nous n'avons pas souhaité l'implémenter à là va vite », répond Shatsky. « Un nouveau mode multi dans Silent Hill se devrait d'être captivant et novateur. Nous avons donc décider de nous concentrer sur la création d'un grande expérience solo pour Downpour », poursuit-il, avant de conclure qu'« il est certainement possible de réaliser un titre horrifique en co-op, mais au prix d'une attention extrême [dédiée à ce seul mode]. »

Une chose est sure : s'il reste fidèle aux annonces et crédos de ses producteurs, Silent Hill Downpour part sur de très bons rails.