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Preview SplatterHouse

En 1988, Namco sortait sur bornes d'arcade Splatterhouse, un beat them all ultra-violent horrifique faisant la part belle au gore exagéré. Il a été ensuite adapté l'année suivante sur Nes. Deux suites ont également vu le jour sur Megadrive en 1992 et 1993. Une vingtaine d'années plus tard, Namco Bandai Games America ressort la licence du placard pour lui refiler un coup de jeune. Toujours dans le même esprit très malsain, crapoteux même, surfant sur la déferlante de jeux d'actions bien bourrins qui affluent sur les consoles depuis cinq ans.

Le grand retour de Rick !

SplatterHouse

L'initiative ravive les souvenirs des plus âgés d'entre nous. Splatterhouse a été LE jeu polémique de la fin des années 1980. Si, à l'époque les jeux vidéo n'avaient pas la reconnaissance des médias généralistes et plus généralement de l'opinion publique, les rares médias à s'y être attardés ont utilisé la violence visuelle et le satanisme supposé du titre comme argument pour dépeindre les gens fréquentant les salles d'arcade comme des marginaux immoraux (comme quoi, Famille de France n'a rien inventé). Aujourd'hui, la violence est tellement banalisée que Splatterhouse passe pour un gentillet jeu rétro d'action/plate-forme. J'exagère un peu, l'un des premiers jeux interdits aux moins de 16 ans proposait quelques animations gores plutôt bien fouillées pour la période.

Sans entrer dans les grandes lignes, Dan Tovar (Producer chez Namco Bandai Games America) nous explique que le jeu reprend l'intrigue du tout premier épisode. Rick, étudiant en parapsychologie, part rencontrer son idole, le Dr. West, accompagné de sa copine Jennyfer. Arrivé dans la demeure du fameux docteur, la demoiselle se fait kidnapper et Rick décède. Ce dernier est ramené à la vie par un mystérieux masque aztèque et va devoir traverser les lieux les plus glauques du manoir pour sauver sa belle. Guidé par le « Terror Mask », il va vendre chèrement sa peau, mais surtout arracher, fulminant, celle des autres. Toujours avec sa tête de Jason Voohrees et sa carrure de rugbyman néo-zélandais.

« Encastrer dans le crâne une barre à mine ou remonter une tronçonneuse de l'entrejambe aux narines »

SplatterHouse

Qu'il s'agisse de se battre à mains nues, ou avec des armes, Rick ne manque pas d'imagination pour dérouiller ses ennemis. Encastrer dans le crâne une barre à mine ou remonter une tronçonneuse de l'entrejambe aux narines, rien n'est épargné. Ça pourrait presque être malsain si les opposants n'étaient pas tous de vilaines créatures, bipèdes ou quadrupèdes, aux ossements pointus et aux chairs mises à nu, quand il ne s'agit pas tout bonnement de créatures hybrides malsaines. La palme revient d'ailleurs au fœtus humain géant sanguinolent dont les lambeaux de peau s'accrochent au plafond. Les décors, eux aussi, ne manquent pas d'accabler le joueur et de renforcer l'impression d'univers intégralement dédié au massacre. Ambiance gothique, murs noirs ornementés de crânes et de pics ensanglantés, aucun cliché n'est épargné.
Tout dans le jeu incite le joueur à céder aux sirènes de la surenchère. Plus il massacre, plus il devient fort, et plus il estropie avec aisance. Une jauge de sacrifice (l'énergie du masque) à remplir de sang sert de repère. Une fois pleine, Rick peut alors déclencher sa furie et sortir des combos dévastateurs. Arracher les membres de certains ennemis procure également des armes : délester un adversaire cornu de sa tête et sa colonne vertébrale permet de s'équiper d'une puissante épée de fortune. La progression pousse elle aussi à se montrer sans pitié. La plupart des portes se déverrouillent avec des sacrifices. Selon la situation, la clé est d'empaler des monstres sur des dents géantes, accrocher des têtes fraîchement découpées sur des autels, ou encore jeter les opposants dans d'énormes gueules aux dents pointues.

« Pour que le titre dure plus de six heures, il faudrait que chaque niveau résiste au moins trente minutes »

SplatterHouse

Vous l'aurez compris, le jeu de Namco Bandai ne fait pas dans la dentelle. Dan Tovar assure même, sourire en coin, qu'il ne s'agit que d'à peine le quart du potentiel gore. Ça promet pour la suite ! Par contre, il faut voir ce que cela donne manette en mains. Impossible de s'essayer au carnage lors de la présentation (ni donc d'évaluer le gameplay). C'est d'autant plus frustrant que certaines séquences de jeu rendent directement hommage au jeu original lors de passages où les environnements en trois dimensions cèdent leur place à des niveaux de profil. La bande-son death metal est remplacée par une musique plus calme reprenant les thèmes musicaux du titre de 1988, et on avance en déjouant principalement des pièges avec des séquences de plates-formes.Dans la démonstration, la moitié des animations manquaient à l'appel et certaines textures étaient transparentes. Par conséquent, il est difficile de s'avancer sur les graphismes. On espère, pour le moment, qu'ils feront honneur à toute la bonne volonté de ressusciter le plus trash des jeux d'arcade. Par contre, une inquiétude réelle se matérialise déjà. Six chapitres de deux niveaux chacun (un sous-boss et un boss par chapitre), la durée de vie ne s'annonce pas forcément flamboyante. Alors certes, la durée de vie moyenne d'un beat them all moderne n'est pas excessive, mais pour que le titre dure plus de six heures, il faudrait que chaque niveau résiste au moins trente minutes (les plus sarcastiques souligneront qu'à l'époque Splatterhouse pouvait se farcir en 20 minutes). Rien n'est encore définitif dans le jeu, d'autant plus qu'il a été reporté maintes fois (avec changement d'équipe), mais la sortie approche. Halloween 2010 sera juge de paix, ou de sentence !

SplatterHouse
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28/05/2010
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