Preview de L.A Noire : on a joué au titre de Rockstar
Une femme est retrouvée étranglée, complètement nue, voilà un bon mobile pour une preview de L.A Noire.
Quelques mois après avoir eu le privilège de voir tourner L.A Noire, cinq ans après son annonce par Team Bondi, nous avons pu cette fois mettre la main sur le thriller désormais chapeauté par Rockstar. Une heure trente de jeu aura donc suffit à transformer notre vive curiosité en franche impatience. Prévu pour le 20 mai sur Xbox 360 et Playstation 3, L.A Noire vient en effet de transformer l'essai inscrit lors de notre première entrevue avec le jeu.
En pleine affaire du Dahlia Noir, difficile de savoir s'il faut chercher du côté du mari, que cette Antonia Maldonado s'apprêtait à trainer devant les tribunaux pour un divorce, ou d'un tueur en série ingénieux et lettré qui passionne l'Amérique en cet an de grâce 1947. Pour répondre à cette question de base - qui a tué Antonia ? - plusieurs étapes sont nécessaires. D'une, la collecte de preuves. Une fois arrivé sur la scène de crime, en mode conduite libre ou dirigée par notre équipier (conduite sans heurt, malgré une tendance au survirage prononcée), il va s'agir d'examiner les éléments dignes d'intérêt : les blessures de la victime mais aussi tout ce qui traîne aux alentours du corps, jusqu'aux traces de sang éventuelles.
Celles-ci nous conduisent d'ailleurs un peu partout autour du cadavre, jusque sur les toits : le tueur souhaitait manifestement que nous arpentions les alentours, en témoignent les différents indices qui jalonnent notre progression. L'occasion de se faire au maniement du personnage, comparable à celui d'un GTA IV par exemple, et à la collecte d'indices. Passée la surprise de l'utilisation du stick pour observer un élément sous toutes ses coutures, on est en terrain relativement connu au niveau de la maniabilité. Un nom pour la victime, une adresse et l'enquête peut enfin démarrer. Premier constat : L.A Noire est un jeu dirigiste et relativement assisté. Une vibration et trois notes de pianos vous indiquent qu'une indice est proche, votre coéquipier vous met sans cesse sur de bons rails si vous traînez et votre petit calepin se remplit sans cesse de nouveaux éléments importants pour l'enquête.
Profitant évidemment du "révolutionnaire" système de modélisation des visages, les interrogatoires mettront votre concentration et votre observation à l'épreuve. A chaque question, il s'agit d'examiner la tête de votre client mais aussi le ton qu'il emploie ou encore les gestes plus ou moins nerveux qu'il fait. Si vous estimez qu'il dit la vérité, tout va bien. S'il ment, mais que vous n'avez pas de preuves, poussez le à en dire plus avec l'option Doute tandis qu'une preuve accablante à votre disposition justifiera facilement l'option "Mensonge".
On passe d'un sujet à l'autre pour collecter preuves et indices permettant de mettre en évidence un nouveau suspect, un nouveau lieu ou encore un fait annexe. N'oubliez pas que même les témoins peuvent vous cacher des choses… J'ai d'ailleurs du brusquer un peu la petite vieille qui gardait l'appartement dévasté d'Antonia pour qu'elle daigne enfin me livrer le nom du bar qu'elle fréquentait... Très cinématographiques dans leur rapport aux dialogues et à la gestuelle, les « acteurs » de L.A Noire (le casting de Mad Men, rien que ça) restent crédibles en toutes circonstances malgré quelques exagérations obligatoires pour aiguiller les joueurs les moins observateurs. Si on « rate » ses interrogatoires, pas de problème : il faudra simplement trouver les informations cruciales par d'autres moyens. Si l'échec est pris en compte à l'intérieur d'une enquête, il n'est pas question de se tromper de coupable ou encore de passer à un autre crime. Contrairement à nos espérances les plus folles, L.A Noire reste on l'a dit assez linéaire dans son déroulement général. C'est sans doute plus immersif et mieux rythmé, mais c'est un peu moins ouvert qu'on ne l'imaginait. Dommage.
L'ambiance du titre, tantôt étouffante, tantôt presque champêtre, s'exprime pleinement dans ce Los Angeles racé des années 40. On (s')y croit, qu'il s'agisse des différentes problématiques abordées, des mœurs ou encore de l'humour féroce qui se dégage de chaque dialogue anodin. Fort de son passé de dialoguiste hors pair, Rockstar ne trahit pas son héritage avec L.A Noire et nous sert une nouvelle fois des échanges verbaux largement au-dessus de la moyenne des autres jeux. Si l'immersion dans cet univers atypique est si rapide, c'est notamment grâce au talent des scénaristes/dialoguistes/écrivains.
Reste la technique, éternel point faible des versions « alpha » du développeur : cette version de L.A Noire, comme la précédente, montrait quelques difficultés à maintenir un framerate décent en véhicule ou dans les lieux gorgés de monde tout en affichant une petite dose d'aliasing pas piquée des hannetons. Team Bondi et Rockstar ont encore trois mois pour passer le dernier coup de polish. En l'état, le résultat est déjà très satisfaisant, au niveau de l'architecture, du design ou de l'ordonnancement des lieux. La course poursuite contre le tueur présumé, en voiture dans les rues de L.A, fut d'ailleurs l'occasion pour nous de constater le travail effectué sur l'environnement et sa variété. On a tellement hâte d'en voir plus...
Au coeur d'une vraie enquête policière
]Nous avons élucidé le "Meurtre au bas de soie". Et ouais, on est comme ça, nous. Cole Phelps vient d'être promut enquêteur à la criminelle, et ses premiers pas dans le métier sont encadrés par ce vieux briscard de Galloway, un grincheux antipathique aux illustres états de service. C'est donc avec ce bougon à vos basques que vont se passer vos premières enquêtes, dont celle qui nous intéresse aujourd'hui. Une femme est retrouvée étranglée, complètement nue, quelques lettres de sang tatouant son joli corps d'hispano-bimbo coincée du derche.En pleine affaire du Dahlia Noir, difficile de savoir s'il faut chercher du côté du mari, que cette Antonia Maldonado s'apprêtait à trainer devant les tribunaux pour un divorce, ou d'un tueur en série ingénieux et lettré qui passionne l'Amérique en cet an de grâce 1947. Pour répondre à cette question de base - qui a tué Antonia ? - plusieurs étapes sont nécessaires. D'une, la collecte de preuves. Une fois arrivé sur la scène de crime, en mode conduite libre ou dirigée par notre équipier (conduite sans heurt, malgré une tendance au survirage prononcée), il va s'agir d'examiner les éléments dignes d'intérêt : les blessures de la victime mais aussi tout ce qui traîne aux alentours du corps, jusqu'aux traces de sang éventuelles.
Celles-ci nous conduisent d'ailleurs un peu partout autour du cadavre, jusque sur les toits : le tueur souhaitait manifestement que nous arpentions les alentours, en témoignent les différents indices qui jalonnent notre progression. L'occasion de se faire au maniement du personnage, comparable à celui d'un GTA IV par exemple, et à la collecte d'indices. Passée la surprise de l'utilisation du stick pour observer un élément sous toutes ses coutures, on est en terrain relativement connu au niveau de la maniabilité. Un nom pour la victime, une adresse et l'enquête peut enfin démarrer. Premier constat : L.A Noire est un jeu dirigiste et relativement assisté. Une vibration et trois notes de pianos vous indiquent qu'une indice est proche, votre coéquipier vous met sans cesse sur de bons rails si vous traînez et votre petit calepin se remplit sans cesse de nouveaux éléments importants pour l'enquête.
Un gameplay assisté
La présence de "points d'intuition" n'est d'ailleurs pas le fruit du hasard : Team Bondi et Rockstar souhaitent s'adresser à tout le monde avec LA Noire. Glanés au fur et à mesure de votre progression, ces points serviront à collecter plus facilement les indices ou à faciliter les interrogatoires. Utilisé sur une scène de crime, le point d'intuition indiquera temporairement (3 à 4 secondes) sur le radar les indices majeurs encore présents tandis qu'ils vous permettront d'enlever une réponse possible (parmi Vérité, Doute ou Mensonge mais nous y reviendrons) lors d'un interrogatoire, voire même de faire appel au Social Club de Rockstar qui regroupera les pourcentages de choix utilisés par les autres joueurs connectés. A utiliser à bon escient, la majorité des joueurs n'étant pas forcément de bon conseil.Profitant évidemment du "révolutionnaire" système de modélisation des visages, les interrogatoires mettront votre concentration et votre observation à l'épreuve. A chaque question, il s'agit d'examiner la tête de votre client mais aussi le ton qu'il emploie ou encore les gestes plus ou moins nerveux qu'il fait. Si vous estimez qu'il dit la vérité, tout va bien. S'il ment, mais que vous n'avez pas de preuves, poussez le à en dire plus avec l'option Doute tandis qu'une preuve accablante à votre disposition justifiera facilement l'option "Mensonge".
On passe d'un sujet à l'autre pour collecter preuves et indices permettant de mettre en évidence un nouveau suspect, un nouveau lieu ou encore un fait annexe. N'oubliez pas que même les témoins peuvent vous cacher des choses… J'ai d'ailleurs du brusquer un peu la petite vieille qui gardait l'appartement dévasté d'Antonia pour qu'elle daigne enfin me livrer le nom du bar qu'elle fréquentait... Très cinématographiques dans leur rapport aux dialogues et à la gestuelle, les « acteurs » de L.A Noire (le casting de Mad Men, rien que ça) restent crédibles en toutes circonstances malgré quelques exagérations obligatoires pour aiguiller les joueurs les moins observateurs. Si on « rate » ses interrogatoires, pas de problème : il faudra simplement trouver les informations cruciales par d'autres moyens. Si l'échec est pris en compte à l'intérieur d'une enquête, il n'est pas question de se tromper de coupable ou encore de passer à un autre crime. Contrairement à nos espérances les plus folles, L.A Noire reste on l'a dit assez linéaire dans son déroulement général. C'est sans doute plus immersif et mieux rythmé, mais c'est un peu moins ouvert qu'on ne l'imaginait. Dommage.
Du bon usage du rythme dans le jeu vidéo
Lors de notre session de jeu, nous n'avons fait que marcher Cole Phelps. Ce fait anodin nous a apporté un supplément d'âme énorme à L.A Noire, puisqu'il nous a permis de réfléchir et d'observer paisiblement l'environnement tout en avançant à pas feutrés. Un parti pris pour lequel n'opteront certainement pas tous les joueurs, mais qui nous a permis de temporiser un enchainement d'actions assez soutenu dans l'ensemble. Car tout assisté et dirigiste qu'est L.A Noire, il revient néanmoins au joueur de prendre les décisions : comment mener son interrogatoire, quels lieux explorer en premier, quelles preuves examiner avec attention, quelles pistes privilégier... ces moments de calme, lorsque l'on rejoint une scène de crime où que l'on traverse la rue pour rejoindre sa berline d'époque, permettent au joueur comme au rythme général, relativement élevé par rapport à une enquête réelle, de souffler un peu. Et ça, c'est vraiment appréciable.L'ambiance du titre, tantôt étouffante, tantôt presque champêtre, s'exprime pleinement dans ce Los Angeles racé des années 40. On (s')y croit, qu'il s'agisse des différentes problématiques abordées, des mœurs ou encore de l'humour féroce qui se dégage de chaque dialogue anodin. Fort de son passé de dialoguiste hors pair, Rockstar ne trahit pas son héritage avec L.A Noire et nous sert une nouvelle fois des échanges verbaux largement au-dessus de la moyenne des autres jeux. Si l'immersion dans cet univers atypique est si rapide, c'est notamment grâce au talent des scénaristes/dialoguistes/écrivains.
Reste la technique, éternel point faible des versions « alpha » du développeur : cette version de L.A Noire, comme la précédente, montrait quelques difficultés à maintenir un framerate décent en véhicule ou dans les lieux gorgés de monde tout en affichant une petite dose d'aliasing pas piquée des hannetons. Team Bondi et Rockstar ont encore trois mois pour passer le dernier coup de polish. En l'état, le résultat est déjà très satisfaisant, au niveau de l'architecture, du design ou de l'ordonnancement des lieux. La course poursuite contre le tueur présumé, en voiture dans les rues de L.A, fut d'ailleurs l'occasion pour nous de constater le travail effectué sur l'environnement et sa variété. On a tellement hâte d'en voir plus...
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