Test The Settlers 7 : A L’Aube D’Un Nouveau Royaume
À une époque où gestion rimait encore trop souvent avec austérité, la
saga des Settlers a constitué une révolution qui a poussé nombre de
joueurs à découvrir tout un pan du jeu vidéo. Hélas, d'année en année,
les Allemands de Blue Byte se sont montrés de moins en moins
visionnaires et les derniers opus de la série ne sont parvenus à
convaincre qu'un faible public d'irréductibles. En renouvelant
considérablement le concept avec Settlers 7, les développeurs espèrent
redorer le blason de la série et convaincre vieux routards et nouveaux
venus.
Évidente depuis des années, la comparaison Anno / Settlers n'a plus lieu d'être avec cet opus qui change radicalement d'optique. De prime abord, À L'Aube D'Un Nouveau Royaume semble pourtant reprendre de vieilles recettes en demandant aux joueurs de prendre en main la gestion d'une colonie. On se développe en exploitant d'abord les ressources de base (bois, pierre, chasse, pêche) avant de passer à la vitesse supérieure avec des productions plus délicates à mettre en place : selon le cas, il peut être nécessaire de passer par plusieurs étapes de transformation pour aboutir au produit désiré (blé - farine - pain) ou de combiner deux ressources (or + houille = pièces d'or).
De fait, nombre de productions s'organisent autour d'un unique bâtiment principal et l'organisation de la colonie en est simplifiée : il est possible d'associer un bûcheron, une scierie et un forestier de sorte que le pavillon fonctionne en circuit fermé. Des produits moins basiques rendent toutefois la tâche plus ardue et la fabrication de pain implique de mettre en relation la ferme, son grenier et son moulin avec la demeure et sa boulangerie. Il faut alors faire avec des contraintes d'ordre spatial et le fait que certaines ressources ne sont pas à côté les unes des autres : une bonne organisation des entrepôts (relais indispensables entre les structures de production) et des bâtiments est alors nécessaire.The Settlers 7 ne se limite cependant pas à cela et les développeurs ont souhaité dynamiser les parties en imposant un rythme de jeu très rapide. Pour y parvenir, ils ont donc simplifié certaines productions, mais ils ont surtout largement limité les stocks de nombreuses ressources. Du coup, en escarmouche ou en multijoueur, les différents participants ont vite fait de se lancer dans une course à la ressource qui n'est pas sans rappeler certains mécanismes propres aux jeux de stratégie temps réel. Une course à la ressource qui est d'ailleurs encore accentuée par l'existence de bâtiments spéciaux sur la carte (comptoir de commerce...) et par le fonctionnement de la recherche.
Notons tout de même qu'il est possible de renforcer ses défenses (tour en bois, tour en pierre, remparts) et qu'il faut choisir parmi cinq unités afin de pimenter les batailles. Aussi simple que fonctionnel, le système de combats ne prend jamais le pas sur l'aspect gestion des choses. Une gestion qui reste donc au cœur du jeu même s'il ne s'agit plus de prendre son temps, encore qu'un mode bac à sable permet à ceux qui le souhaitent de contempler leur création et ainsi de profiter de la belle réalisation d'ensemble. Il convient de préciser qu'une machine correcte est nécessaire : processeur double-cœur 2,4 GHz, 2 Go de mémoire vive et carte graphique GeForce 9800 GTX semblent inévitables.
Loin des habitudes de la série, The Settlers 7 met indiscutablement l'accent sur les parties entre joueurs humains. S'il reste plaisant en escarmouche contre l'intelligence artificielle, c'est via l'outil de matchmaking qu'il prend tout son sens. De fait, l'outil de protection signé Ubisoft (qui nécessite une connexion Internet active en toute circonstance) nous paraît moins insupportable que sur des jeux davantage solo comme Assassin's Creed 2 ou Silent Hunter 5. Reste donc à connaître l'accueil que lui réservera la communauté des joueurs : un accueil indispensable pour que la sauce prenne, Ubisoft ayant, comme beaucoup d'autres éditeurs, fait un trait sur le mode réseau local.
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Settlers de faire une partie ?
The Settlers 7 débute alors que le souverain de Kuron s'inquiète des troubles qui ravagent les contrées de Tandria. Il dépêche sa fille, la dynamique Zoé, afin de mettre un terme aux agissements de quelques tristes sires que l'on a donc la charge d'affronter au travers des différentes missions de la campagne solo. Une campagne solo qui, c'est un classique, débute comme un didacticiel afin que l'on puisse mieux appréhender les mécanismes du jeu. Sur le fond, c'est une bonne chose compte tenu des nombreux changements sur lesquels nous reviendrons. Dans les faits, le résultat est plus mitigé, la campagne étant en définitive particulièrement lente à démarrer.Les développeurs ont effectivement décidé d'expliquer, en détail, chacun des éléments du jeu, chacune des possibilités offertes aux joueurs. Du coup, il faut compter une poignée de missions pour que le scénario débute vraiment et à pratiquement une heure par mission, les moins patients risquent vite d'en avoir ras la casquette. D'autant que même après cette mise en jambe, la campagne progresse tranquillement avec une intelligence artificielle qui ne bouscule jamais le joueur. Les habitués du jeu de gestion pourront donc sans problème zapper une bonne partie de cette campagne qui, reconnaissons-le, fait tout de même très bien le point sur les nouvelles mécaniques de gameplay.Évidente depuis des années, la comparaison Anno / Settlers n'a plus lieu d'être avec cet opus qui change radicalement d'optique. De prime abord, À L'Aube D'Un Nouveau Royaume semble pourtant reprendre de vieilles recettes en demandant aux joueurs de prendre en main la gestion d'une colonie. On se développe en exploitant d'abord les ressources de base (bois, pierre, chasse, pêche) avant de passer à la vitesse supérieure avec des productions plus délicates à mettre en place : selon le cas, il peut être nécessaire de passer par plusieurs étapes de transformation pour aboutir au produit désiré (blé - farine - pain) ou de combiner deux ressources (or + houille = pièces d'or).
Des côlons qui ne nous restent pas sur l'estomac
The Settlers 7 se distingue toutefois d'Anno en ne proposant qu'un nombre limité de produits différents (26), mais c'est surtout dans l'organisation de la colonie que Blue Byte se distingue. Ainsi, le menu de construction ne donne accès qu'à une poignée de structures principales, de bâtiments spéciaux et d'éléments décoratifs. Une fois bâtie, une structure principale peut se voir compléter par un maximum de trois lieux de travail que l'on choisit en fonction des ressources alentour. Ainsi, le pavillon se focalise sur la base (bois, chasse, pêche), l'abri de montagne sur les mines (pierre, houille, or), la ferme sur l'agriculture, la demeure sur les petites transformations et la noble demeure sur les produits les plus complexes.De fait, nombre de productions s'organisent autour d'un unique bâtiment principal et l'organisation de la colonie en est simplifiée : il est possible d'associer un bûcheron, une scierie et un forestier de sorte que le pavillon fonctionne en circuit fermé. Des produits moins basiques rendent toutefois la tâche plus ardue et la fabrication de pain implique de mettre en relation la ferme, son grenier et son moulin avec la demeure et sa boulangerie. Il faut alors faire avec des contraintes d'ordre spatial et le fait que certaines ressources ne sont pas à côté les unes des autres : une bonne organisation des entrepôts (relais indispensables entre les structures de production) et des bâtiments est alors nécessaire.The Settlers 7 ne se limite cependant pas à cela et les développeurs ont souhaité dynamiser les parties en imposant un rythme de jeu très rapide. Pour y parvenir, ils ont donc simplifié certaines productions, mais ils ont surtout largement limité les stocks de nombreuses ressources. Du coup, en escarmouche ou en multijoueur, les différents participants ont vite fait de se lancer dans une course à la ressource qui n'est pas sans rappeler certains mécanismes propres aux jeux de stratégie temps réel. Une course à la ressource qui est d'ailleurs encore accentuée par l'existence de bâtiments spéciaux sur la carte (comptoir de commerce...) et par le fonctionnement de la recherche.
« Loin des habitudes de la série, The Settlers 7 met indiscutablement l'accent sur les parties entre joueurs humains »
Lorsqu'une recherche est lancée, il faut quelques minutes avant qu'elle ne soit validée. Problème, durant ce laps de temps, un adversaire a tout le loisir de surenchérir. Cet aspect compétitif des choses est présent à différents niveaux d'une partie multijoueur et la collecte des ressources ne fait évidemment pas exception. Ainsi, la carte est divisée en zones et il n'est pas possible de récolter tant qu'on ne contrôle pas la zone en question. Un contrôle qui s'exerce par la voie des armes et cette fois les développeurs sont revenus au système assez basique des premiers opus : c'est celui qui a la plus grosse armée qui remporte le combat.Notons tout de même qu'il est possible de renforcer ses défenses (tour en bois, tour en pierre, remparts) et qu'il faut choisir parmi cinq unités afin de pimenter les batailles. Aussi simple que fonctionnel, le système de combats ne prend jamais le pas sur l'aspect gestion des choses. Une gestion qui reste donc au cœur du jeu même s'il ne s'agit plus de prendre son temps, encore qu'un mode bac à sable permet à ceux qui le souhaitent de contempler leur création et ainsi de profiter de la belle réalisation d'ensemble. Il convient de préciser qu'une machine correcte est nécessaire : processeur double-cœur 2,4 GHz, 2 Go de mémoire vive et carte graphique GeForce 9800 GTX semblent inévitables.
Loin des habitudes de la série, The Settlers 7 met indiscutablement l'accent sur les parties entre joueurs humains. S'il reste plaisant en escarmouche contre l'intelligence artificielle, c'est via l'outil de matchmaking qu'il prend tout son sens. De fait, l'outil de protection signé Ubisoft (qui nécessite une connexion Internet active en toute circonstance) nous paraît moins insupportable que sur des jeux davantage solo comme Assassin's Creed 2 ou Silent Hunter 5. Reste donc à connaître l'accueil que lui réservera la communauté des joueurs : un accueil indispensable pour que la sauce prenne, Ubisoft ayant, comme beaucoup d'autres éditeurs, fait un trait sur le mode réseau local.
Conclusion
Alors que l'on n'en attendait finalement pas grand-chose, The Settlers 7 : À L'Aube D'Un Nouveau Royaume nous surprend de fort belle manière. Techniquement tout d'abord, le jeu est encore plus abouti que ses prédécesseurs, mais c'est surtout au niveau du gameplay que Blue Byte tire son épingle du jeu. Les développeurs ont complètement revu les mécanismes de la série et ont choisit de mettre l'accent sur des parties vives, de courte durée. Ce faisant, ils insufflent une nouvelle dynamique à un genre généralement plus posé. Alors que la campagne solo n'est clairement pas la meilleure publicité que l'on peut faire au jeu, se pose maintenant la question de l'adhésion de la communauté à cette orientation nouvelle : une adhésion indispensable pour que le jeu fonctionne sur le long terme.Jeuxvideo.fr
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