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Test de Breach : le FPS tactique en mode escargot

Après Modern Combat : Domination sur Playstation 3, la Xbox 360 se dote elle aussi de son FPS centré sur le multijoueurs. Breach ne séduira pourtant pas forcément les amateurs du genre...

 

Atomic Games, non content de faire vivre la polémique avec son Six Days in Fallujah, profite de ce début d’année 2011 pour envahir PC et Xbox 360 avec Breach, un FPS tactique uniquement multijoueur disposant d’un moteur physique poussé et d’un gameplay réaliste. Enfin ça, c’est en théorie…

Une progression poussive
Breach
Comme tout bon FPS multi qui se respecte, Breach propose des affrontements reposant en partie sur le jeu en équipe. Jusqu’à seize participants peuvent se retrouver sur une même carte, les objectifs variant suivant le mode de jeu choisi. Faisons tout d’abord un rapide point sur le contenu proposé par le titre d’Atomic Games :

Maps : 4 cartes, plus une en version nocturne
Modes : Conquête (domination), Convoi (escorte), Survivant (une seule vie), Récupération (capture the flag) et Team Deathmatch
Classes : 5 classes (une à débloquer), 3 armes par classe
A acheter : 13 avantages (endurance, XP, force…), 11 gadgets (Kevlar, mine, lance-grenades) et 3 ajouts par arme (lunette, lance-grenades…)

Breach
Si les modes, malgré leur classicisme évident, offrent une variété suffisante pour s’amuser un moment (mention spéciale à l’escorte, meilleur mode du jeu), on ne peut pas dire la même chose des cartes. Intéressantes à jouer car très bien construites, elles sont trop peu nombreuses pour que le tout se renouvelle sur la durée, et surtout pour justifier les quinze euros demandés.

Pire, le système de progression anémique vous forcera à jouer de nombreuses heures avant de pouvoir équiper votre avatar des nombreux ajouts mis à sa disposition. A 5 points d’XP le frag de base, il faudra atteindre les 400 pour espérer acquérir la pétoire suivante. Même si les headshots, les tirs de loin ou encore les assistances (2 XP gagnés !) pourront rapidement faire monter le tout, comme la complétion d'objectif d'ailleurs, vous comprendrez qu’il sera nécessaire de jouer longtemps pour faire progresser une classe.
Un gameplay poussif
Breach
Une seule oui, parce qu’il faudra tout recommencer pour chaque classe, à chaque fois… Cette lenteur dans la progression est cependant cohérente avec ce qu’il se passe sur le champ de bataille. Atomic Games a en effet privilégié une approche « réaliste » des combats, aboutissant à un gameplay un peu mou du genou : le perso cours comme dans du sable, le système de couverture assez lourd à utiliser, le saut est relativement lunaire et les grenades partent à trois mètres maximum. Entre réalisme et logique ludique, Breach semble avoir fait le mauvais choix.

Breach
Cela pourrait passer à la rigueur si le moteur physique tant vanté à coups de bande-annonce n’était pas hyper limité par rapport à la concurrence (Bad Company et son FrostByte, une tuerie…). La destruction des bâtiments et autres pontons est bien réelles, mais l’effet graphique comme l’intérêt dans le gameplay laissent trop à désirer pour faire de la physique de Breach son argument massue.

On pourra bien couper une voie d’accès à l’ennemi ou encore débusquer un sniper un peu trop meurtrier (à coup de roquettes ou de plastic, uniquement), mais l’outil de destruction ne sera jamais l’enjeu principal d’une partie. C’est bien dommage, la dimension tactique bien présente dans les parties en aurait largement bénéficiée.

Une réalisation poussive
Breach
On pourrait achever Breach illico presto en évoquant son code réseau souffreteux, qui nous empêche régulièrement d’accéder à une partie comme d’en arriver à son terme, les changements d’hôtes se soldant irrémédiablement par un reboot de la partie en cours. Rageant quand tout se passait bien jusqu’alors. Pire, dès que le nombre de joueurs atteint son maximum, l’action saccade énormément sur la version Xbox 360 si bien qu’il devient impossible d’aligner une cible à distance.

Ce n’est pourtant pas la modélisation et les animations sommaires de Breach qui doivent prendre énormément de ressources, tout comme la bande sonore se limitant à trois messages en anglais et à des bruitages sans aucune envergure. On est loin de l’effet réaliste des tirs, sans reverb à la Michael Mann, sans doute recherché par les développeurs. Une nouvelle fois, le constat est assez triste pour le titre d’Atomic Games.

Breach
Breach
Breach


Mais alors, Breach est-il un ratage complet ? Pas vraiment, car malgré tous les défauts évoqués ci-dessus, il reste assez sympa à jouer, principalement grâce à ses cartes parfaitement vallonnées et à la précision de son gameplay. On touche ce que l’on vise, et c’est bien là le principal, pour un titre qui pour le coup n’assume pas complètement son ambition de réalisme avec des armes au maniement simplissime et à la précision relativement excessive. C’est peut-être le seul ratage qui profite à Breach au final…

Conclusion

Un gameplay trop mou, une destruction prétexte, un contenu rudimentaire et convenu couplés à une réalisation sommaire et de nombreux bugs, sans oublier la progression leeeeeeentissime et le code réseau instable au possible, Breach semble rater son objectif dans les grandes largeurs. Malgré tout, on ressent pas mal de plaisir à évoluer en équipes sur ces cartes bien fichues, et le titre d’Atomic Games s’avère suffisamment précis dans sa jouabilité pour nous faire passer de bons moments occasionnels, surtout entre potes. Un titre bien poussif quand même...

Breach
Breach
Breach
Breach
Breach
Breach
Breach
Breach
Breach

Les +

  • Cartes bien construites
  • Des tirs précis
  • Mode Convoi

Les -

  • Pas bien beau
  • Assez mou
  • Trop peu de cartes
  • Destruction prétexte
  • Progression très lente
  • Code réseau instable

La note de jeuxvideo.fr


4.0/10



01/02/2011
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