Test de Battlefield Bad Company 2 : Vietnam. L'extension qui fait un Bien Fuh ?
Neuf mois après la sortie réussie de Battlefield : Bad Company 2, Electronic Arts et Dice sortent la première grosse extension payante pour le multijoueur de leur FPS militaire. Avec Battlefield : Bad Company 2 - Vietnam, l'éditeur américain marche directement sur les plates bandes du poids lourd d'en face, l'inévitable Call of Duty : Black Ops. Si le rapport de force commercial est déséquilibré entre les deux titres (15 millions pour le second contre « seulement » 5 pour BC2), ce Vietnam arrive à point nommé pour constituer une alternative intéressante au rouleau compresseur m'as-tu vu d'Activision. Suffisamment pour investir ?
Même époque, même thème musical : le Fortunate Son de Creedance a décidément la cote en 2010. Il faut dire que pour parfaire le costume seventies endossé pour la seconde fois par la série Battlefield, Dice a mis le paquet niveau ambiance. Les menus comme les autoradios des différents véhicules présents crachent tous le même rock déchainé d'époque, contribuant rapidement à nous faire (re)venir quarante ans en arrière, au temps des pattes d'eph et du sexe facile mais surtout de la MG60 et du M16 des familles. Première déception : seule l'apparence du jeu a été modifiée pour l'occasion. Pas un seul nouveau mode à l'horizon, pas même une quelconque classe supplémentaire ni une pétoire à débloquer. Votre niveau de Bad Company 2 est conservé, les quelques nouvelles armes étant du coup directement disponibles sur les quatre cartes pour le moment accessibles sur les serveurs. La 5ème, un remake d'une map de la première édition Vietnam de BattleField se débloquera après que 69 millions d'actions d'équipe auront été effectuées, tous supports confondus.
Après quelques parties, le constat est presque évident : Dice a une nouvelle fois décidé de rétrécir l'espace de jeu. Très perceptible en mode Ruée, cet état de fait s'accompagne nécessairement d'une présence moins marquée des véhicules pour des affrontements avant tout centrés sur l'infanterie. La présence de nombreux goulots d'étrangement, où attaques et défenses se neutralisent, ainsi que la possibilité de jouer au lance-flamme (puissant sans être craqué) témoignent également en ce sens. Paradoxalement, et contrairement la version d'origine, ces cartes ne regorgent pas de planques solides permettant à l'attaque d'avancer petit à petit ou à la défense de s'organiser. L'action se fait beaucoup à découvert, pour le plus grand bonheur des snipers fondus dans la flore (omniprésente dans certaines zones, comme dans les ruines de Cao Son ou la Vallée de Phu Bai) ou les adeptes du médic, particulièrement offensif avec sa M60 aussi précise que meurtrière, qui plus est presque dépourvue de tout recul.
Puisqu'on évoque le sujet, l'ingénieur gagne également en puissance de feu avec le redoutable PPsh, lui aussi radical même à distance, et l'Assaut rattrape un peu son retard avec le Thumper, pas aussi craqué que dans un Modern Warfare mais néanmoins bien relou en Hardcore conjugué avec une caisse de munitions. Globalement, l'équilibre est le même que dans l'original, les faveurs des joueurs allant souvent au médic et au sniper, pourvu de base de la frappe aérienne et de la TNT. Tout cet arsenal ne servira malheureusement pas vraiment à faire joyeusement péter le décor, la destruction 2.0 qui faisait le piquant de Bad Company étant ici réduite à sa plus simple expression : les cases en bois explosent bien, mais aucun bunker ou autre abris en dur n'engloutira le malheureux n'ayant rien vu venir. C'est peut-être réaliste vis à vis du contexte, cela n'en reste pas moins frustrant quand on connait les possibilités du Frost Byte de Dice.
D'un pur point de vue graphique, cette extension a par ailleurs eu un peu de mal à nous convaincre. Si l'intérêt artistique et ludique des ruines, des dénivelés de la Base Stratégique ou encore de la surprenante incandescence de la Colline 137 n'est pas en cause, chacun provoquant son petit effet lors de la première session, c'est plus sur le rendu général de l'action que nous avons des doutes. Cela est sans doute affaire de goût, mais le filtre rouge et jaune posé sur l'image n'a certainement pas retenu nos suffrages, trop loin de la si appréciable clarté (limite immaculée) des environnements de l'opus original. Si nous ne goutons pas vraiment à ce choix « artistique », nous ne pouvons néanmoins pas reprocher à Dice de ne pas avoir innové sur ce point. Chacun appréciera, ou non, cette nouvelle présentation de l'action.
Battlefield : Bad Company 2 - Vietnam n'est au final rien de plus qu'un map pack classique vendu au prix fort. En dehors des quatre (et bientôt 5) cartes assez réussies quoiqu'un peu étroites, cet add-on n'offre rien de bien nouveau par rapport au jeu original, se permettant même de mettre un peu de côté la destruction si jouissive qu'autorise son puissant moteur graphique. Si ce n'est pas un drame en soit, on attendait quand même un peu plus de la part de Dice sur ce coup là, notamment au niveau de la progression ou des modes de jeu. On retrouve heureusement la fièvre Battlefield et ses affrontements de masse à flan de colline, avec le chopper qui balance des rafales meurtrières à quelques mètres au dessus tandis que le tank mitraille, bombarde et crame (une nouveauté !) toute résistance ennemie. Chacun décidera au final si cette timide évolution vaut les treize euros demandés par Electronic Arts, mais nos quelques heures de jeu nous auront déjà convaincu d'une chose : Battlefield : Bad Company 2 - Vietnam aura bien du mal à nous faire patienter jusqu'à la sortie de Battlefield 3, courant 2011.
J'aime l'odeur du Napalm au petit matin
Même époque, même thème musical : le Fortunate Son de Creedance a décidément la cote en 2010. Il faut dire que pour parfaire le costume seventies endossé pour la seconde fois par la série Battlefield, Dice a mis le paquet niveau ambiance. Les menus comme les autoradios des différents véhicules présents crachent tous le même rock déchainé d'époque, contribuant rapidement à nous faire (re)venir quarante ans en arrière, au temps des pattes d'eph et du sexe facile mais surtout de la MG60 et du M16 des familles. Première déception : seule l'apparence du jeu a été modifiée pour l'occasion. Pas un seul nouveau mode à l'horizon, pas même une quelconque classe supplémentaire ni une pétoire à débloquer. Votre niveau de Bad Company 2 est conservé, les quelques nouvelles armes étant du coup directement disponibles sur les quatre cartes pour le moment accessibles sur les serveurs. La 5ème, un remake d'une map de la première édition Vietnam de BattleField se débloquera après que 69 millions d'actions d'équipe auront été effectuées, tous supports confondus.
Après quelques parties, le constat est presque évident : Dice a une nouvelle fois décidé de rétrécir l'espace de jeu. Très perceptible en mode Ruée, cet état de fait s'accompagne nécessairement d'une présence moins marquée des véhicules pour des affrontements avant tout centrés sur l'infanterie. La présence de nombreux goulots d'étrangement, où attaques et défenses se neutralisent, ainsi que la possibilité de jouer au lance-flamme (puissant sans être craqué) témoignent également en ce sens. Paradoxalement, et contrairement la version d'origine, ces cartes ne regorgent pas de planques solides permettant à l'attaque d'avancer petit à petit ou à la défense de s'organiser. L'action se fait beaucoup à découvert, pour le plus grand bonheur des snipers fondus dans la flore (omniprésente dans certaines zones, comme dans les ruines de Cao Son ou la Vallée de Phu Bai) ou les adeptes du médic, particulièrement offensif avec sa M60 aussi précise que meurtrière, qui plus est presque dépourvue de tout recul.
Plus qu'un simple skin seventies ?
Puisqu'on évoque le sujet, l'ingénieur gagne également en puissance de feu avec le redoutable PPsh, lui aussi radical même à distance, et l'Assaut rattrape un peu son retard avec le Thumper, pas aussi craqué que dans un Modern Warfare mais néanmoins bien relou en Hardcore conjugué avec une caisse de munitions. Globalement, l'équilibre est le même que dans l'original, les faveurs des joueurs allant souvent au médic et au sniper, pourvu de base de la frappe aérienne et de la TNT. Tout cet arsenal ne servira malheureusement pas vraiment à faire joyeusement péter le décor, la destruction 2.0 qui faisait le piquant de Bad Company étant ici réduite à sa plus simple expression : les cases en bois explosent bien, mais aucun bunker ou autre abris en dur n'engloutira le malheureux n'ayant rien vu venir. C'est peut-être réaliste vis à vis du contexte, cela n'en reste pas moins frustrant quand on connait les possibilités du Frost Byte de Dice.
D'un pur point de vue graphique, cette extension a par ailleurs eu un peu de mal à nous convaincre. Si l'intérêt artistique et ludique des ruines, des dénivelés de la Base Stratégique ou encore de la surprenante incandescence de la Colline 137 n'est pas en cause, chacun provoquant son petit effet lors de la première session, c'est plus sur le rendu général de l'action que nous avons des doutes. Cela est sans doute affaire de goût, mais le filtre rouge et jaune posé sur l'image n'a certainement pas retenu nos suffrages, trop loin de la si appréciable clarté (limite immaculée) des environnements de l'opus original. Si nous ne goutons pas vraiment à ce choix « artistique », nous ne pouvons néanmoins pas reprocher à Dice de ne pas avoir innové sur ce point. Chacun appréciera, ou non, cette nouvelle présentation de l'action.
Conclusion
Battlefield : Bad Company 2 - Vietnam n'est au final rien de plus qu'un map pack classique vendu au prix fort. En dehors des quatre (et bientôt 5) cartes assez réussies quoiqu'un peu étroites, cet add-on n'offre rien de bien nouveau par rapport au jeu original, se permettant même de mettre un peu de côté la destruction si jouissive qu'autorise son puissant moteur graphique. Si ce n'est pas un drame en soit, on attendait quand même un peu plus de la part de Dice sur ce coup là, notamment au niveau de la progression ou des modes de jeu. On retrouve heureusement la fièvre Battlefield et ses affrontements de masse à flan de colline, avec le chopper qui balance des rafales meurtrières à quelques mètres au dessus tandis que le tank mitraille, bombarde et crame (une nouveauté !) toute résistance ennemie. Chacun décidera au final si cette timide évolution vaut les treize euros demandés par Electronic Arts, mais nos quelques heures de jeu nous auront déjà convaincu d'une chose : Battlefield : Bad Company 2 - Vietnam aura bien du mal à nous faire patienter jusqu'à la sortie de Battlefield 3, courant 2011.
Les +
Sensation de guerre totale
Cartes variées et bien construites
Nouvelles armes sympas
Les -
Aucun nouveau mode / nouvelle classe
Filtre graphique discutable
Cartes un peu étroites
Destruction 2.0 ?
La note de jeuxvideo.fr
5.0/10
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