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6 ans après l'E3 2005, Guerrila confesse : lors de la diffusion de son trailer, le jeu Killzone 2 n'était même pas en développement sur PS3.

Souvenons nous : lors de l'E3 2005, Sony montrait un trailer absolument spectaculaire pour Killzone 2 et profitait de la perplexité générale pour laisser penser qu'il s'agissait vraiment d'une séquence de gameplay. Malgré les dires du VP de SCEA de l'époque Jack Tretton, personne n'était vraiment dupe. On a appris depuis qu'il s'agissait bien d'une vidéo pré-calculée, of course.

6 ans après l'E3 2005, le managing director du jeu Hermen Hulst a fait plus fort encore, en avouant à Gamasutra que Guerilla n'avait encore rien développé de son Killzone 2 sur PS3, au moment de la sortie du trailer : « Après Killzone 1 sur PS2, nous avons passé la première moitié de 2005 a développer Killzone 2 [pour cette même console]. »" Il confesse également que le trailer de l'E3 2005 promouvait la version PS2 : « Nous n'avions pas anticipé le degré d'attention que s'attirerait cette vidéo. [...] » Du coup : «  il nous a paru plus sensé de jeter à la poubelle notre boulot sur cette version et de nous atteler à la version PS3. »

Le trailer est ainsi devenu orphelin de son jeu d'origine, malgré toute la communication faite lors de l'E3 autour de ce mystérieux Killzone 2 sur PS3. A ce moment là, Hulst avoue avoir senti la pression monter : « Le plus dur pour nous était de nous dire "oh oh... Maintenant il va vraiment falloir réaliser un tel jeu !" » Le point positif ? « Le trailer [...] a focalisé l'attention de tous sur notre équipe.  »
Par la suite, la vidéo a servi de guide au développement du jeu, presque par défaut puisque les attentes étaient belles et bien installées chez le public : « le combat montré était d'une telle intensité, honnêtement, il était impossible de se défausser d'une telle promesse. »Sorti en février 2009 par la suite, le vrai Killzone 2 n'était certes pas à la hauteur du trailer original, ce qui ne l'a pas empêché de gagner les faveurs du public et de la critique. Tout est bien qui finit bien, on va dire !